Catherine, une lectrice boomeuse, a testé les séances d’acide hyaluronique gratuites au service dermatologie d’un hôpital parisien sur les conseils de sa dermatologue. Elle nous raconte avec humour son expérience.
Tout commence au service Dermatologie d’un hôpital Parisien.
DIU (diplômes inter universitaires) de médecine esthétique pour des médecins la plupart étrangers venus se perfectionner en France.
I am a cobaye ! Une volontaire pour traiter les volumes du visage à l’acide hyaluronique.
Séduite par l’idée, pas encore conquise par les résultats. On verra bien. Depuis le temps que j’ai envie d’essayer, le mot « gratuit » résonne comme un carillon !
Sur place, 4 sujets féminins (eh oui, je précise car il y aurait très bien pu avoir un homme) et 2 spécialistes qui vont se répartir leurs élèves en 2 groupes.
Durée de la séance : environ 1 heure par patiente.
L’un des médecin arrive en avance. Il inspire tout de suite la sympathie. Quelques mots échangés suffisent à confirmer cette impression. « Ça va être très joli » dit il en m’expliquant ce qu’il allait faire. C’est rassurant, presque euphorisant ! Je vois à peine passer le deuxième qui s’engouffre sans un mot dans une pièce.
Au bout d’une heure d’attente, c’est mon tour et moi ce sera avec number 2. Tant pis, c’est la loterie ma pauvre Lucette !
Au milieu d’une salle toute riquiqui, il y a plus d’une vingtaine d’individus attroupés autour d’un lit d’hôpital. Il y a de toutes les nationalités visiblement.
Il fait chaud. Très chaud. Moi, l’éternelle angoissée, l’anxieuse maladive, me voilà prise au piège comme un rat de laboratoire
Je m’allonge.
Le toubib qui jusque là ne m’a toujours pas adressé la parole me demande de me rassoir « les femmes s’allongent vraiment tout de suite ». Eu égard à ma dermatologue que j’apprécie et qui m’a gentiment proposé cet atelier, je décroche juste un rictus (sur ce qui ressemble encore à une bouche) et ironise « ça commence bien ».
Les étudiants pouffent.
Je passe sur l’aspect esthétique de l’auscultation. Tout n’est pas encore bon pour la casse mais l’inventaire dresse le plan d’un sacré chantier quand même. Les pommettes dégringolent, le menton vengeur est trop rétracté et j’en passe. Heureusement qu’on reste sur le visage. Après 4 grossesses dont 2 césariennes, je préfère ne pas entendre le reste du réquisitoire.
Cette fois, je m’allonge.
Comme je fais partie du deuxième groupe, le médecin s’aperçoit qu’il ne dispose plus des produits nécessaires. Regrettable. La précédente souris piquouzée m’a tout raflé.
– « j’ai pas l’habitude de manier ce produit là , et avec ce dosage en L et non XL , ça ne tiendra pas! »
Une étudiante me glisse à l’oreille « À peu près 6 mois ».
Il ajoute:
– « Il n’y a plus qu’une seul flacon.»
Séance d’acide hyaluronique ou de ravalement complet ?
Ben voyons, il lui sera impossible de traiter toutes les zones sinistrées, y compris ces zones auxquelles je n’avais même pas pensées (mais que grâce à lui, je vais dorénavant pouvoir regarder et disséquer).
Il injecte, poliment. Si j’ai mal, je dis stop. Les étudiants observent, posent des questions. C’est long mais il est là pour eux.
Quand on arrive autour de la bouche, j’ai peur. Je n’ai rien demandé. Ni ourlée, désourlée, ou cupidonnée, RIEN. Juste les cassures de la fumeuse, le fameux code barre dans le jargon médical mais pas dans les lèvres. Ben si. Ça y est. Il a piqué et en plus, ça fait un mal de chien. T’avais qu’à pas être là.
– « Cette fois, il n’y a plus de produit» lâche-t-il.
Ah! Bon ben tant pis pour le reste du ravalement. L’ovale de mon visage n’ayant pu être traité, mon menton restera revêche.
– C’est terminé, allez vous regarder, me dit-il. J’émets un borborygme terrifiant. Je ne ressemble plus à rien. Déjà dans le couloir, sans un pet de maquillage avec de la crème anesthésiante, c’était pas coquet mais là, je ne vois que mes lèvres. Mon dieu !
Une jeune femme qui n’a cessé de hocher la tête pendant la consultation constate mon désarroi. « Ça va dégonfler ». T’as dit quoi ? Dégonflé… ça a intérêt parce que là, je suis un croisement entre Daffy Duck et un basset artésien.
«S’il y a quoi que ce soit, vous pourrez me joindre à mon cabinet ». Non, il ne l’a pas dit et il n’y a pas d’anesthésiant dans mes conduits auditifs.
Alors, alors, regarde un peu, je prends mon sac et sors La lèvre haute.
Je ne dis pas que je ne recommencerai pas, mais ce coco là, il a pas dû beaucoup lire de bouquins de psycho.
Donc, mis à part ce « petit traité sur l’approche de la médecine bienveillante », attendons les résultats !
Écrivez-nous sur ariellegranat@lesboomeuses.com.
5 commentaires
…peu encourageant comme expérience…
C’est sur que moi on ne m’y prendra pas !!!
Top article !
Il m’a fait rire et sourire. Bref j’ai mis à mal mes rides …. mais tant pis pas d’acide hyaluronique
Je préfère donc rester avec mes rides , quel goujat ce type !
J’ai fait des injections au front pour l ride du lion et aux commissures des lèvres.. Une vraie réussite.. J’étais vraiment enchantée du résultat.. Et un médecin vraiment sympa.. Je le ferai de nouveau si le besoin s’en ressent