Le confinement peut offrir de véritables opportunités… comme celle de faire un vrai peeling dermatologique. On reste à la maison, personne ne vous voit rougir puis roussir avant de peler. On ferme la caméra de l’ordi en réunion Zoom. Si on sort, entre le masque, les lunettes et le bonnet… circulez il n’y a rien à voir. Et en plus, pas de vacances au soleil à l’horizon dans les prochaines semaines. C’est le moment ou jamais !
Pourquoi un peeling dermatologique ?
Pour atténuer les taches sur le visage d’une boomeuse qui ne résiste pas au soleil, éclaircir le teint, affiner le grain de peau et resserrer les pores surtout au niveau du menton -style peau de citron-. Et surtout pour donner un coup de boost à la peau.
En effet, l’agression de l’acide du peeling est une brûlure qui oblige la peau à réagir, à se renouveler et donc se régénérer. Pourquoi choisir un peeling moyen à une séance de laser anti-taches ? « Quand la peau est épaisse et robuste, que les taches ne sont pas très foncées mais assez étendues, que l’épiderme a besoin de s’affiner à condition de bien informer la patiente sur ce qui l’attend… » précise le Docteur Marie Thérèse Bousquet.
Après une consultation préalable, le rendez-vous peeling est pris.
Journal de bord de mon peeling
Jour J : le Docteur Bousquet commence par « dégraisser » la peau à l’acétone… alors que le visage est nu et sans crème depuis la vieille. Puis elle applique le produit, le TCA, l’acide trichloracétique concentré à 30%. C’est vrai, ça pique… même beaucoup. Heureusement, le médecin traite les différentes parties du visage l’une après l’autre pour calmer le « feu » avec une crème au fur et à mesure. Son assistante projette l’air froid d’un petit ventilo pour soulager la sensation de cuisson. La peau blanchit si bien que le médecin vérifie qu’aucune zone n’a été oubliée et peut insister également sur les taches. C’est l’étape « tête givrée » qui retrouve sa couleur après la séance qui dure une petite heure.
J1-J2-J3 : soirée normale, nuit calme, la peau chauffe et tire légèrement mais c’est supportable comme pour un bon coup de soleil. Nettoyage délicat du visage et application crème recommandée par le médecin (Dermalibour de Pierre Fabre) matin et soir. Au fil des heures, la peau devient de plus en plus rouge : étape tête brulée. La peau commence à passer au brun clair. On est encore « visible » tout en sachant que le pire est à venir…
J4 : la période la plus « hard » mais pas douloureuse. La peau tire de plus en plus comme lorsqu’on fait un masque à l’agile et que la texture est complètement sèche. La crème à appliquer 2 fois par jour au minimum assouplit. La couleur brune s’accentue avec des zones plus sombres au niveau des tâches. Puis la peau craque en commençant autour de la bouche. Normal c’est la zone qui bouge le plus. Le visage commence à vraiment peler. Chose très très importante… résister à l’envie d’arracher les lambeaux de peau morte qui servent de protection à la peau neuve en dessous au risque de s’exposer à des marques ou des taches. Consultation chez le médecin qui veut vérifier. Tout est normal sauf à certains endroits où je n’ai pas résisté à arracher quelques peaux mortes… trop tentant de vouloir voir la nouvelle peau. Donc pommade antiseptique et avertissement du médecin « ne pas toucher » le visage.
J5-J7 : la desquamation suit son court. Mieux vaut ne pas trop se regarder car le tableau n’a rien de sexy et bien appliquer la crème ou de la vaseline sans trop frotter. Le mot d’ordre : prendre son mal en patience.
J-8 : tout est rentré dans l’ordre. Rosée, plus claire la peau est plus régulière et plus fine. Certaines ridules (mais pas de rides) ont disparu. On peut se maquiller légèrement mais il est impératif de porter un écran total pendant 4 à 6 semaines même sans soleil. La lumière du jour seule peut entrainer des taches sur cette peau neuve encore fragile.
Bilan du peeling
Finalement, cette semaine fut moins pire que ce que j’imaginais. Je ne regrette absolument pas même si certaines tâches qui se sont éclaircies mais persistent encore. La texture est plus tonique et plus saine. Vraiment plus lisse. Donc, prête à renouveler l’opération pour parfaire les résultats ou dans un an ou deux pour redonner un coup de jeune au visage.
Prix du peeling moyen : 400 euros.
Ariane Goldet