Agathe Natanson ou l'art de ne pas être grand-mère

par Arielle Granat

Agathe Natanson, comédienne, vient d’écrire un recueil de lettres intitulé « l’art de ne pas être grand mère ».

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Agathe Natanson, une grand-mère toute en charme, humour et tendresse.
© Julien Falsimagne


Ne vous fiez pas surtout pas au titre, car contrairement à ce qu’il pourrait insinuer, il raconte avec beaucoup de finesse, d’humour et une infinie tendresse tout l’art d’être une belle grand-mère. 
C’est un soir en Italie, entourée de sa famille, que l’idée du livre a vu le jour. Lorsqu’Agathe Natanson a lâché, «oui grand -mère c’est bien, mais pas que. Il y a aussi des choses qui sont moins bien dans le fait d’être grand mère. Parce qu’il y a des peines, des chagrins, des frustrations, des remises en question de femme». Sa belle-fille lui suggère alors d’écrire un livre sur le sujet.

L’art d’être grand-mère selon Agate Natanson

Parmi les raisons qui l’ont conduite à écrire à cet ouvrage, il y a aussi l’idée de la transmission et de la difficulté d’être grand-mère quand on n’a pas connu les siennes, ce qui est le cas de l’auteur.

Du cheminement qu’il faut faire pour devenir grand-mère lorsque ce mot évoque surtout pour elle la Mère Denis et Mamie Nova.

Et lorsque sa fille annonce à Agathe qu’elle va être grand-mère, elle se rappelle cette phrase entendue (alors qu’elle avait 40 ans) par un comédien lui annonçant qu’il allait être grand-père : «maintenant je vais coucher avec une grand-mère » !
Dans ce recueil de courte lettres, Agathe Natanson s’adresse à elle-même, à ses enfants, petits enfants, à son psy virtuel, à la reine d’Angleterre, à des stars qu’elle trouve divines et qui sont grands-mères, à son mari Jean-Pierre Marielle, aux grands-mères qu’elle n’aimerait pas être…Ces grands-mères qu’elle appelle les « grands-mères grises », qu’elle voit à la sortie de l’école et qu’elle trouve tristes, maussades, déprimantes, toujours un reproche à faire à leurs petits-enfants… elle qui cherche la grand-mère idéale qui serait aussi sa copine de jeu, un mélange de Mary Poppins et de la fée Clochette.
Elle dont la vie est rythmée en plus de son travail par « les vacances scolaires, les bobos, les rhumes, les câlins, les caprices… les sorties, la piscine, les vendredis soirs.. ».
Elle qui a de nouveau 8 ans quand elle joue avec ses petits-enfants, et dont l’imagination est « toujours en éveil, en recherche de nouveaux bricolage pour les ateliers du matin ».
Ce livre est une déclaration d’amour inconditionnel à ses petits-enfants et enfants, mais aussi une réflexion fine et lucide sur la place de la grand-mère dans notre société. Alors qu’elle réfute ce « titre », l’auteur reconnaît que parfois, elle souhaiterait surtout être la mère de ses petits-enfants et que toute l’ambiguïté de ce rôle réside bien là. Elle sait que si, actuellement, tous ses mercredis sont consacrés à ses petits-enfants, un jour viendra, à l’adolescence, où ils seront peut-être moins présents.
En fermant ce joli recueil, on envie Madeleine et Robinson, ses petits-enfants, qui ont si joliment appris à Agathe Natanson l’art d’être grand-mère, une aventure gaie, dont il suffit de n’en garder que les bons côtés.

  l'art de ne pas etre grand-mere-Les boomeuses

L’art de ne pas être grand-mère, Agathe Natanson
Calmann-levy, 15 €
 Arielle Granat

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2 commentaires

matchingpoints 14 février 2016 - 9h30

Sans avoir lu ce livre, nous nous retrouvons dans cette de grand-mère – avec nos joies, nos doutes, nos faiblesses ! Loin de la mère Denis et revendiquant le statut de notre nouveau rôle d’une grand-mère…
Une bonne idée de cadeau pour nos copines 🙂

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Les Boomeuses 14 février 2016 - 23h14

Oui, une bonne idée de cadeau car le livre est drôle, subtil et joliment écrit.

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