Israël : 4000 ans d’histoire pour un pays grand comme trois départements français. Des paysages d’un diversité étonnante : la mer, les déserts, les plaines fertiles, les villes animées. Une terre sainte où les plus grandes civilisations se sont croisées et battues au nom des religions.
Je vous propose un voyage initiatique dans ce pays liant l’histoire très ancienne et son présent, plein de l’énergie de sa jeunesse.
Tel-Aviv Jaffa
Deuxième plus grande ville d’Israël, une population cosmopolite, le bord de mer vous attend avec ses dizaines de plages.
Tôt le matin, touristes et habitants envahissent le bord de mer pour pratiquer toutes sortes de sports, se baigner bien sûr, y danser en plein midi et profiter des bars et terrasses dans la soirée. On appelle Tel Aviv « la ville qui ne dort jamais ». La vie nocturne y est trépidante du côté de l’Avenue de Rothschild et des rues environnantes.
Le style Bauhaus en Israël
Des architectes allemands fuyant le nazisme, ont construit entre les années 1930/1950 des bâtiments de style Bauhaus, ce qui vaut à la ville d’être inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Jaffa représente la partie la plus ancienne de Tel Aviv, crée 3500 ans avant J.C. Egyptiens, Romains, Croisés, Ottomans, ont occupé ce petit port. Aujourd’hui, habité à parité par des juifs et arabes, symbole de tolérance, c’est devenu le lieu le plus branché de l’agglomération. Les quais accueillent bars, restaurants et magasins de mode et design, dans les anciens entrepôts et l’ancienne gare.
On arpente les petites rues à l’ambiance orientale qui mènent à la « Maison-Musée » de Ilana Goor, sculptrice de réputation internationale.
Dans un labyrinthe déroutant, se côtoient, peintures, sculptures, vidéos, art tribal, éléments de design et les créations contemporaines de jeunes artistes israéliens. Pour Ilana, c’est la nature éclectique du musée qui rend l’art accessible à tous.
Césarée
A l’origine, c’est un port en pleine mer construit par le roi Hérode en 29 avant J.C en l’honneur d’Octave, fils adoptif de César. On y trouve les vestiges de l’époque romaine et byzantine : théâtre, hippodrome et sur plusieurs kilomètres un aqueduc qui alimentait la ville.
Tout près, une visite s’impose au kibboutz Mizgaga, dans l’ancienne verrerie créée par le Baron de Rothschild. Il implanta la vigne dans cette région et y fit fabriquer les bouteilles pour le vin. Un musée expose les trouvailles des fouilles qui sont en activités. On y maintient aussi la tradition du travail du verre. Un hôtel vous promet un séjour agréable.
Akko et la citadelle des Hospitaliers
Akko est bâtie sur la citadelles des Croisés. Le port fut construit à l’époque de Ptolémée. La ville atteint son apogée avec la conquête des Croisés. Saint Jean d’Acre devient la capitale politique et administrative de la Terre Sainte. Les Hospitaliers ont en charge de soigner et de protéger les pèlerins en route pour les lieux saints. La commanderie est érigée sur plusieurs niveaux. Un tunnel stratégique de 350 m de long, creusé dans la roche, relie le quartier général des Croisés à la mer. La salle des colonnes est impressionnante. Elle servait de salle de réfectoire pour les chevaliers. On y découvre, sculptée dans la paroi, une fleur de lys qui deviendra plus tard le symbole de la royauté.
Saint Jean d’Acre fut le dernier bastion des Croisés en Terre Sainte. Les Mamelouks enfouissent la forteresse lors de l’occupation à la fin du XII ème siècle. Les vestiges, bien conservés, viennent récemment d’être mis à jour et donnent un aperçu unique des structures de la capitale du royaume croisé médiéval de Jérusalem.
Le tombeau de Baha’ulla’h
Entre Saint Jean d’Acre et Haïfa se trouve le tombeau de Baha’ulla’h, fondateur de la religion baha’ie. Une religion méconnue, née d’une scission en Iran avec le chiisme, où elle y est interdite. Cependant leur prédicateur a essaimé dans le monde et de nombreux pèlerins viennent se recueillir dans ce lieu saint. Ils considèrent Baha’ulla’h comme l’envoyé de Dieu. Les jardins qui entourent le mausolée, sont somptueux et préfigurent pour certains « l’entrée du paradis ».
Jérusalem
La ville des prophètes et des rois… Jérusalem est la ville sainte pour les trois religions monothéistes.
Ici le passé et le présent se mélangent étrangement, on se promène dans l’histoire de l’humanité.
Le Mont des Oliviers nous offre le panorama complet sur la vieille ville et la moderne Jérusalem.
Nul besoin d’être religieux et de croire, l’émotion vous prend à la vision de ces lieux. Un vieux cimetière couvre le Mont, descend vers les remparts et la vallée de la Cité de David, le quartier le plus ancien de Jérusalem. Le Dôme du Rocher jette des éclats d’or au lever du soleil, à gauche la mosquée Al-Aqsa. Au loin les quatre quartiers de la vieille cité : musulman – chrétien – juif – arménien, chacun dominé par des clochers ou des minarets.
Une visite à l’église Dominus Flevit, où l’on peut ramasser quelques branches d’oliviers en souvenir. Cette église a la forme d’une larme… pour rappeler la prophétie du Christ qui pleura en pensant à la destruction de Jérusalem. Sur notre chemin l’église de Gethsename, entourée elle aussi d’oliviers centenaires. C’est ici que Jésus aurait passé sa dernière nuit en compagnie de ses disciples avant d’être livré aux romains le lendemain lendemain.
En suivant les remparts nous arrivons au «Mur des Lamentations » ou « Mur Occidental » vestige du second temple en contre bas du Mont du Temple. C’est le lieu le plus saint pour le judaïsme.
Des milliers de croyants viennent y prier chaque jour. On y glisse des petits papiers entre les pierres, avec des vœux et prières. Un itinéraire spécial a été aménagé pour se rendre à l’esplanade des mosquées pour les touristes. Un passage sensible et sécurisé.
Ici on est impressionné par la ferveur religieuse qui côtoie dans la sérénité de la prière les touristes du monde entier.
Des chants résonnent dans la « via dolorosa », les pèlerins chrétiens sont nombreux. Ils marquent un temps d’arrêt pour prier là où le Christ a subi son chemin de douleur. Les prières se font en toutes les langues. Cette ruelle est bordée de magasins où l’on vend de la « chrétienté » en version « made in China ». Tout le monde s’empresse sur la petite place face à l’église du St Sépulcre. Endroit sacré pour les chrétiens, là ou le Christ aurait été crucifié, enterré et ressuscité. Les différentes communautés chrétiennes se partagent les lieux, non sans querelles parfois, et officient dans les fumées d’encens, les chants, la ferveur intense des croyants et la curiosité des autres.
Aux abords, le commerce reprend ses droits, les ruelles alentours proposent une symphonie de couleurs, de senteurs propres aux villes d’orient, bars à jus de fruits, restaurants, petites échoppes artisanales. Sur les étales les bibelots religieux voisinent parfois avec les Iphone. Les voix de Dieu ne sont plus « impénétrables ».
Que l’on soit agnostiques, athées ou croyants, Israël est essentiel dans notre histoire commune. Il faut visiter ce pays pour s’en rendre compte. Une semaine vous permettra de découvrir (en toute sécurité), les sites archéologiques et religieux et des paysages d’une diversité incroyable. Des lieux mythiques comme Massada ou la Mer morte. Mais aussi les métropoles aux infrastructures modernes, tournées vers les hautes technologies. Un pays jeune et vivant. Nessiya Tova (bon voyage)
Texte et photos Jacques Douay.
Office National Israélien du Tourisme
94, rue St Lazare 75009 PARIS
Tel : 01 42 61 01 97
Compagnies aériennes avec vols directs : El Al, Air France, Transavia, Easy Jet.
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2 commentaires
On n’y pense pas et pourtant, quelle belle destination !
Vraiment superbes vos photos. Bravo. Cela donne envie d’y aller.