Si comme moi, vous avez carburé au thé ces dernières semaines vous avez souvent du jeter les restes de vos infusions restées au fond de votre théière, les conseils de François-Xavier Delmas, chercheur de thé et fondateur de Palais des Thé, nous livre ses astuces pour utiliser les restes de thé.
Comment utiliser les restes de thé ?
S’il vous reste au fond de votre théière un reste d’infusion, riche en notes aromatiques, utilisez la pour personnaliser vos préparations de différentes façons comme :
Cuire du riz et des légumes afin de donner de la saveur. Les notes présentes dans l’infusion vont parfumer subtilement les aliments cuits dans ce breuvage.
Profiter de toute la saveur des sucs de cuisson d’une viande avec un oolong de Taiwan, merveilleux pour déglacer une poêle dans lequel on aura fait cuire un filet mignon (verser le thé froid dans la poêle très chaude pour décoller les sucs de cuisson de la viande).
Hydrater une pièce à rôtir (volaille, gigot…) pendant la cuisson. Il suffit d’arroser la pièce à rôtir de thé mêlé au jus de cuisson. Les arômes du thé parfument délicatement les jus de cuisson et apportent une touche originale. Pour le boeuf, l’agneau ou le gibier, préférez des thés noirs de Chine ou d’Assam ou des thés sombres. Pour les volailles n’hésitez pas à utiliser des thés verts chinois ou japonais.
La seconde vie des feuilles infusées
On ne jette pas ses feuilles au compost, mais on les utilisent de multiples façons :
On parfume avec la cuisson des poissons à la vapeur. On fait un lit avec les feuilles déjà infusées sur environ 1 cm d’épaisseur sur lequel on dépose un filet de poisson à cuire à la vapeur. On choisira plutôt un thé vert japonais ou chinois. Les notes végétales fraîches (typer herbes coupées) du thé se marient parfaitement aux arômes et aux saveurs du poisson et lui apportent une nuance végétale », précise François-Xavier Delmas
On déguste les feuilles infusées en salade, en tempura ou en pickles. Mâcher la feuille de thé infusée apporte beaucoup de fraîcheur végétale et donne de la longueur en bouche. Les thés qui s’y prêtent le mieux sont les jeunes pousses de thés verts de printemps. Etuvées à la japonaise, elles ont un parfum qui rappelle l’épinard ou le cresson. Torréfiées à la chinoise, elles évoquent la noisette fraîche avec une pointe d’astringence.