Portrait de Macha Brodsy, une Boomeuse pleine d’énergie. Passée de la publicité à l’art, Macha Brodsky a fait un grand écart inattendu et hautement épanouissant. Cette belle quinquagénaire a créé des ateliers pour ouvrir les enfants à la découverte de la peinture, de la sculpture, pour les sensibiliser à la beauté des oeuvres d’art…
C’est quoi être une Boomeuse ?
C’est une femme qui aime la vie, passionnément. Qui sort, avec bonheur, de sa zone de confort. La curiosité, la prise de risque et l’émerveillement sont ses moteurs… Le regard des autres l’indiffère. Elle joue tous les jours le cours de sa vie… Elle a confiance en elle et en sa bonne étoile.
A 50 ans, vous changez radicalement de profession. Pourquoi ?
Après une carrière dans le marketing à la Sanofi puis, dans la publicité, chez Publicis (budget Garnier) j’ai subi une grave intervention du dos et ai été déclarée invalide. Grâce à l’aide de la Cotorep, j’ai pu monter mon projet professionnel. Un rêve que j’avais depuis longtemps : créer des ateliers artistiques pour enfants, pour parler des artistes, comprendre leur geste… Bien entendu les ateliers ont pour mission de sensibiliser les enfants à la création, de laisser libre court à leur imagination mais ils ont aussi pour but de voir les enfants en repartir avec une forte et joyeuse estime d’eux-même… L’impression qu’être « unique » est vraiment fondamental… Avec toutes les diversités que cela comporte !
Macha, décrivez nous ce nouveau projet…
Monter des ateliers uniques ayant comme sujet les expositions parisiennes du moment… Les enfants découvrent les artistes et les musées et en deviennent les prescripteurs auprès de leurs parents. Ils partent de l’atelier avec une œuvre « à la manière de » souvent originale, toujours percutante ! Les ateliers se tiennent lors de brunchs dans de grands hôtels étoilés, Le Royal Monceau les samedis, les dimanches, au Café de la Paix. Pendant que les parents savourent la délicatesse des mets, les enfants créent avec fantaisie et… appétit ! Le nombre des « habitués » qui reviennent d’une semaine à l’autre prouve le succès des ateliers. Nathan, étudiant aux Beaux-Arts, toujours présent sur les ateliers, les encouragent à « oser » des dessins, des créations toujours plus étonnantes.
50 ans, l’âge d’une nouvelle vie professionnelle ?
Définitivement, il n’y a plus de peurs à cet âge- là, une grande liberté, une grande légèreté. Envie de se dépasser, tout en riant de soi.
Des projets ?
Plus d’hôtels, plus d’équipes (binôme avec des étudiant talentueux des Beaux-arts), plus de pays !
Avantages de la cinquantaine ?
La cool attitude, la crédibilité, la joie…Etre à l’écoute de soi, être plus gentille avec soi, ne plus se perdre. Savoir écouter, avoir de la tendresse pour soi et pour les autres… Pardonner et se pardonner, ne pas s’arrêter sur ses erreurs. Avancer , toutes voiles dehors…
Propos recueillis par Mylène Sultan
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