Cette semaine Lucille Renié, coach mode à l’Épingle du je se pose une question : comment assumer ses cheveux blancs avec allure sans passer brutalement dans la case senior ?
Il y a des actes fondateurs qui n’ont l’air de rien et qui changent tout.
J’ai décidé de laisser mes cheveux blancs prendre le dessus. Du moins, de tenter l’expérience. C’est peut-être une erreur, mais j’ai besoin de savoir. Si un blond méché artistiquement dosé cachait efficacement ma blancheur capillaire, les racines étaient toujours au rendez-vous 3 semaines après la coloration. Un esclavage maltraitant mes cheveux qui n’en pouvaient plus sans parler de mon compte en banque.
J’ai dû passer par une décoloration peroxidée afin d’atténuer le contraste entre le vrai et le faux et par la case cheveux courts pour optimiser l’opération et structurer ma décision.
Restait le dossier mode
Le miroir étant impitoyable, j’ai changé quelques petites choses dans ma garde-robe.
J’avais craqué pour un chemisier absolument ravissant de Vanessa Seward, une marque élégantissime pour les femmes qui ont besoin de s’habiller. En soie, couleur brique, collerette plissée, un bijou de raffinement qui tout à coup plombe mon nouveau look. Je ressemble à une vieille anglaise qui a oublié de changer de siècle.
Je suis fan de la marque italienne Alberto Biani qui travaille les tissus masculins comme personne. Autre surprise de choc : cheveux courts et blancs, pas facile de s’habiller en pantalon large, gilet d’homme et tennis, genre Diane Keaton sans ressembler à un mec. Peut-être avec un rouge à lèvres ? Oui, c’est mieux. En fait, je m’aperçois qu’il faut absolument que je me maquille. L’œil charbonneux ou la bouche rouge au choix avec un joli teint, c’est la dream team.
N’oublions pas le féminin qui nous habille et je dois dire qu’un pull en V volé aux hommes porté avec une jupe crayon, bastion de la féminité, est autrement plus sexy tout à coup. Mélange des genres! Vu chez Zara des jupes top et chez Monoprix des pulls en cachemire de toutes les couleurs. J’ai aussi découvert que le noir « couture » est très classe pour les têtes blanches. On oublie les clous, le gothique et le rock, version je ne veux pas vieillir et on assume la robe noire de Jackie O, so chic avec une touche de panthère, ma passion.
Le gris reste une valeur sûre, ouf ! Avec du rose poudré, il est canon. Et ça tombe bien car c’est la it couleur du printemps. Repéré chez Sandro par exemple.
J’ai soudainement compris que je ne pourrais plus suivre les phénomènes de mode sans prendre un certain recul, sous peine de prendre un vrai coup de vieux.
Les longues robes à fleurs gypset, les mini -jupes et les jeans délavés pattes d’eph 70 avec les cheveux blancs, ce n’est plus pour moi. Ma carte de visite, c’est mon allure. Je vais privilégier ce qui est flatteur pour mon nouveau look. C’est moins risqué. Vive la chemise blanche bien échancrée vue chez Laurence Bras, le jean dark blue, d’APC, les sandales à talons de Michel Vivien et un rouge à lèvres éclatant sans oublier les ongles des mains bien vermillon pour finir le look. Restons espiègles ! Je peux aussi nouer un foulard sur ma tête, c’est devenu un geste de mode. Merci à Christine Lombard et ses ravissants carrés en soie. Il ne manque que la voiture décapotable.
[separator type= »space »]
Lucille Renié a été rédactrice de mode pendant 25 ans pour différents journaux et a dirigé la mode de Femme Actuelle et Prima, avec comme
envie d’habiller les femmes en les conseillant, sans être victime de la mode. Aujourd’hui elle est coach en mode et style. Pour Lucille, une Boomeuse est une femme de 50 ans qui en paraît 40. Ses enfants sont grands, elle a plus de temps pour elle, et a besoin de se chouchouter. En mode, son corps change, mais elle ne démissionne pas ! Elle change juste sa façon de porter ses vêtements, aime jouer avec les styles, mixer les vêtements, mélanger les marques et surtout conseiller les femmes. Le tout avec intelligence, charme, élégance et une pincée de fantaisie. C’est donc naturellement qu’elle est devenue coach en style et mode pour toutes celles qui ont besoin d’y voir plus clair. Relooking, atelier mode, conseils personnalisés, personnal shopper, coups de cœur mode du moment, découvrez son site, l’épingle du Je
[separator type= »space »]
5 commentaires
Il n’est pas évident de s’accepter – en plus, il faut changer de couleurs de base pour les vêtement (faut-il privilégier les couleurs layettes ?…) , bref, c’est un adieu, d’une certaine façon.
Mais avec un peu de personnalité et toute la gamme que la mode nous offre, on peut s’en sortir !
Moi aussi j ai décidé d’assumer mes cheveux blancs mais de façon radicale ! Voilà plusieurs années que je pestais contre ces racines qui apparaissaient 15 jours après ma couleur et comme j’étais teinte en auburn et que mes cheveux sont tres gris blancs je devais user de pleins de stratagèmes pour les cacher. D’autre part les couleurs abîmaient mes cheveux et irritaient mon cuir chevelu, alors en septembre dernier j’ ai attendu deux mois pour avoir deux centimètres de racines et direction le coiffeur et sa tondeuse …..le choc a été rude !!! Cheveux ras, blancs je ne me suis pas reconnue dans le miroir mais j’étais tellement résolue que ça n’a pris qu’une semaine pour que j’apprivoise mon image. Du coup changement de look j’ai changé mes lunettes noires pour des rouges, rouge à lèvres rouge cerise foulards rouges aussi et 4 mois après je me dis que j’aurais dû le faire bien avant ! Les réflexions des gens sont positives en général . Voilà, j’ai 58 ans mais j’assume et je n’ai pas l’impression de faire mamie en sachant que ça demande d’être nickel et que ça ne supporte pas le laissez aller
J’admire mais je n’y arrive pas ! ma belle-mère est passé du blond cendré au blanc vers 65 ans – c’est franchement très classe ! mais à 52 ans j’y arrive pas peut être est-ce plus facile lorsque l’on a une base déjà claire ce qui n’est pas mon cas ! mais il est vrai que c’est de l’entretien et de l’argent. Néanmoins avec les kit racines vendus en grandes surface et les nouveaux sprays colorants je m’en sors pas trop mal et j’arrive à « tenir » 2,5 mois sans allez chez le coiffeur. Pour le coup je pense que c’est plus facile avec une base chatain comme la mienne
C’est drole longtemps je revais d’avoir des cheveux blancs n’en ayant toujours pas le moindre à 40 ou 45 ans, mais tant qu’on n’est pas concernée… le hic est que l’étape gris (forcément) vielllit beaucoup et si je suis comme mes parents jamais je ne serai blanche, tout au plus quelques mèches grises sur fond chatain clair ce qui fait plutot sale je trouve. Donc pour le moment j’arrache impitoyablement la quinzaine de fils blancs qui squatte mon cuir chevelu et envisage très sérieusement de recourir au ton sur ton (surtout pas de colo permanente du commerce rien de tel pour jaunir le chatain cendré un ami en a fait la désagréable expérience) si ça empire :p.
(et puis c’est trop compliqué à entretenir donc au final je suis ravie de ne pas blanchir !)