La Côte d’Albâtre, ses longues plages de galets qui s’entrechoquent en douceur au gré des vagues, ses falaises impressionnantes. Et puis Dieppe, la ville aux quatre ports, tellement vivante. Elle ne donne pas dans la séduction immédiate mais devient vite attachante.
OÙ POSER VOS BAGAGES ?
Voici en images deux bonnes adresses et quelques découvertes à faire aux alentours immédiats.
UN COCON CHIC AIRBNB
C’est une petite maison individuelle à colombages dans la partie résidentielle de Dieppe, à Puys.
Puys est une sorte de village en soi, chargé d’histoire. Alexandre Dumas fils, l’auteur de la Dame aux Camélias, y a vécu dans sa demeure achetée sur les conseils de George Sand. Cette maison même où mourut, en 1870, Alexandre Dumas père, qui repose aujourd’hui au Panthéon. Puys était un village de pêcheurs aux alentours de 1870. Il s’est embourgeoisé avec l’arrivée de Parisiens à la recherche de nouveaux lieux de villégiature autour de la côte d’Albâtre.
Moins plébiscité un certain temps, voilà qu’une nouvelle vague de citadins s’y installe tout comme dans le centre même de Dieppe. La maison de Béatrice est une petite maison individuelle, décorée avec un goût très sûr : elle est styliste en décoration. La maisonnette a deux niveaux que vous aurez rien que pour vous. Un agréable jardin pour les journées ensoleillées. Un intérieur bien isolé et chaud pour les journées humides et venteuses avec plein de recoins pour y accommoder son état d’esprit du moment et très bien équipé, Béatrice y vivant elle-même à temps partiel. Et au bout de la rue : la mer, fascinante par tous les temps.
HOTEL DE LA PLAGE
L’Hôtel de la Plage, un 3 étoiles attrayant, joliment équipé, a pour mérite d’être juste de l’autre côté de la route où se déploie la plage. Tout près aussi du centre de la ville et de ses rues très commerçantes. 40 chambres douillettes aux décors très variés sont équipées notamment d’un mobilier de salle de bains très design qui souligne le souci de qualité de cet hôtel. Salle de restaurant, bar, espace Spa et accueil des plus agréables font de cet hôtel un bon point de chute pour qui veut profiter de la ville aussi bien que de la plage à pieds.
QUEL BUDGET ?
Pour la petite maison de charme du Puys comptez environ 90 € la nuit
Pour l’Hôtel de la Plage, comptez de 81 à 131 € en basse saison et de 100 à 200 € en pleine saison selon la catégorie de chambre
LE CADRE
Dieppe qui compte quelque 30 000 habitants intra muros, n’apparait pas immédiatement séduisante. Elle semble prendre un malin plaisir à se laisser découvrir, apprécier, adopter. En s’y baladant on découvre de multiples quartiers assez hétérogènes. La ville a été détruite à deux reprises. Une première fois, à 90% sous Louis XIV, une seconde fois en 1942 sous les bombes anglaises.
Ces événements historiques et sa longue et grande histoire de ville portuaire sont probablement le creuset d’une force vitale qui se ressent à travers les rues très commerçantes et les zones portuaires. De plus en plus, Dieppe attire et se développe autour d’autres activités que portuaires. D’ici 2024 devrait s’y ouvrir une centre océanographique disposant d’une fosse de plongée unique en son genre de 45m de profondeur. Le tiers de la surface de ce centre sera consacré à la protection d’espèces en voie de disparition.
Autre témoignage d’un développement bien en cours, le premier hôtel 4* ouvrira en 2022 du côté de la Tour au Crabe, face au port de plaisance. Signe des temps, on assiste à l’installation des nouvelles tendances. On peut ainsi, en réservant, faire des ateliers de permaculture aux Jardins des Loups (nouvelleselegances3a.0@gmail.com), parcourir le littoral en trottinette électrique à Quiberville (wolftrott76@gmail.com) ou apprendre à faire du pain au levain dans la belle boulangerie de Mathieu Mastin, Aux Pains Populaires (contact@auxpainspopulaires.com)
Si vous aimez randonner, vous avez ici l’embarras du choix que ce soit le long des côtes aux falaises escarpées ou dans l’intérieur des terres où se révèle une Normandie de carte postale avec ses petites longères à pans de bois posées au milieu d’immenses tapis de verdure où paissent les vaches sous des arbres protecteurs, d’étangs refuge de quantité d’oiseaux, de forêts paisibles. Rien n’y manque.
CITÉ GOURMANDE
A l’évidence, on mange bien et même très bien à Dieppe. Si vous êtes amateurs de poissons et fruits de mer vous ne risquez pas d’être déçus. En novembre se déroule la Foire aux harengs et à la coquille Saint-Jacques. Deux jours de fête, de dégustations et de rencontres sur les quais. Le reste du temps on ne peut qu’admirer l’art de nombreux restaurateurs de la ville pour multiplier la façon d’accommoder poissons ou coquilles Saint-Jacques. Un pur délice. La ville, avec ses rues piétonnes, regorge de boutiques, de cafés (dont l’emblématique Café-brasserie des Tribunaux) et de pâtisseries dont beaucoup sont encore des institutions de la ville : épicerie fine, vielle et très intéressante librairie-café La Grande Ourse (www.lagrandeoursedieppe.fr), torréfacteur de renom (https://www.paul-et-arthur.com), salon de thé du maître pâtissier Divernet (https://www.divernet-traiteur.com/) dans son accueillant cadre des années 1930.
Et si vous êtes mélomane, en cette année 2021 marquant le centenaire de la mort du compositeur Camille Saint-Saëns, allez visiter le Musée de Dieppe. Saint-Saëns n’est pas vraiment un enfant du pays mais son père en était originaire. De la relation épistolaire du compositeur avec son cousin Léon Letellier, bibliothécaire de la ville a découlé une multitude de dons faits à la ville à partir de la fin des années 1880. Le fonds réunit ainsi quelque 600 volumes littéraires et 800 partitions de musique.
À DECOUVRIR DANS LES ENVIRONS
Dieppe ne fait pas immédiatement penser à l’horlogerie. Pourtant, aux portes de la ville, à une quinzaine de km, n’hésitez pas à visiter le Musée de L’horlogerie de Saint-Nicolas d’Aliermont. Une révélation ! Cette bourgade comptait parmi les capitales de l’horlogerie de précision entre le début du 18ème siècle et les années 1980. En très beau musée enrichi de 400 pièces exposées parcourant 250 ans d’histoire de l’horlogerie.
Sûr que vous allez y retrouver quelques pendules ou réveils que chacun de nous, né dans les années 1950/60 ou avant a eu dans sa maison. Et peut-être serez-vous, comme moi, hypnotisés, quelques instants par le bruit régulier et tranquille d’un vieux balancier d’horloge. www.musee-horlogerie-aliermont.fr
Evelyne Dreyfus
Informations complémentaires : www.dieppetourisme.com