Nouveau Brunswick, un peu de France au Canada

par Evelyne Dreyfus

Le Nouveau Brunswick c’est « l’autre Â» province du Canada. Un bain de nature et de grands espaces, de convivialitĂ© et… de francophonie. Ca vaut le dĂ©tour.
 

Cette province canadienne, la seule Ă  ĂŞtre officiellement bilingue anglais/français (le quart de la population parle notre langue) est une terre d’hospitalitĂ© chaleureuse oĂą on se sent en sĂ©curitĂ©. On a vite envie de partager la joie de vivre naturelle des habitants. Dans le Nord surtout, on y croise les Acadiens. Ces Français d’origine renouent, depuis quelques annĂ©es, avec la fiertĂ© de leurs racines et de leur langue, leur musique et leur art  de vivre le quotidien. Avec ce langage francophone colorĂ© qui bat son plein dans la ville de Bouctouche oĂą se visite le hameau lĂ©gendaire nommĂ© Le Pays de la Sagouine.

Mais avant d’aller rendre visite Ă  ces cousins francophones d’Outre-Atlantique, il faut explorer le Sud et tout particulièrement la Baie de Fundy et son littoral. La baie de Fundy abrite quelques raretĂ©s naturelles, avec une marĂ©e qui monte Ă  plus de 16 m deux fois par jour, rĂ©vĂ©lant, les immenses Rochers Hopewell. Ces immenses rochers peuvent s’admirer en marchant, Ă  marĂ©e basse, au fond de l’OcĂ©an. Le fond marin se remplira de nouveau Ă  grande vitesse Ă  marĂ©e haute. Un peu plus loin, une forĂŞt primaire avec ses pierres tapissĂ©es de mousses et de lichens. Elle est parsemĂ©e de chutes d’eau et de ruisseaux tumultueux avec tout l’aspect d’une forĂŞt de contes de fĂ©es. Autre attraction incontournable : le parc national de Kouchibouguac, immense Ă©tendue de forĂŞt qui se rĂ©fugie contre d’immenses dunes peuplĂ©es d’oiseaux marins. Les Ă©cosystèmes y sont jalousement prĂ©servĂ©s.
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Le Nouveau Brunswick : du homard aux ours noirs

Et puis, parmi les phoques, les baleines, les dizaines d’espèces d’oiseaux, règne en maĂ®tre le homard. Si vous en pincez pour ce crustacĂ© la petite ville de Shediac vous tend les bras. Il en est le roi au point qu’on l’a glorifiĂ©, en pleine ville, d’une gigantesque sculpture de homard de onze mètres de long et cinq de haut. Avant la dĂ©gustation, on peut vivre la vie d’un pĂŞcheur Ă  bord d’un bateau de pĂŞche traditionnel. Et apprendre les trucs et astuces pour ĂŞtre chanceux en hissant un casier Ă  homard. A l’issue de la sortie en mer, le chaudron de cuisson est prĂŞt et la dĂ©gustation immĂ©diate. Chaque annĂ©e, depuis 1949, le festival du Homard se dĂ©roule Ă  Shediac en juillet et attire des amateurs du monde entier.
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Le Nouveau-Brunswick est aussi généreux en saumon sauvage, pétoncles, huitres et crabes.
En quittant l’univers maritime et en remontant le long de la côte vers le Nord de la province, on rentre dans l’univers sylvestre et la terre des ours noirs. Vous pouvez vous étonner de rencontrer en chemin de petites bennes à ordures hermétiquement fermées. C’est que les ours ne sont pas loin et viennent, à l’occasion, de nuit, remplir leur estomac vorace avec ce que laissent les humains. D’où la nécessité de ne rien laisser traîner. Mais vous ne risquez guère de vous retrouver nez à nez avec un ours noir. Ils connaissent parfaitement leur forêt et sont plutôt timides.

Par contre si vous cherchez à en voir de très près et en toute sécurité, allez jusqu’à Acadieville. Inscrivez-vous à une sortie en forêt chez Little Big Bear Safari et tombez sous le charme. Celui en premier lieu de Richard Goguen, l’homme aux ours et de son épouse Viviane. En fin d’après-midi l’été, il va vous embarquer dans son mini-bus et vous déposer dans la forêt avoisinante. Vous allez grimper sur un portique grillagé en bois et attendre.

Oh pas longtemps parce que si Richard connait très bien les ours, les ours connaissent aussi très bien Richard.

Ils savent qu’aux alentours de dix-huit heures il va venir leur apporter quelques friandises. Alors selon les jours vous verrez approcher nonchalamment d’entre les bouleaux et les chĂŞnes, un gros ours de trois-cents kilos ou une femelle, plus petite flanquĂ©e de deux oursons qu’on pourrait croire en peluche. Ils ne sont pas dressĂ©s du tout mais Richard n’a jamais eu peur des ours et eux de gĂ©nĂ©rations en gĂ©nĂ©rations semblent le considĂ©rer comme l’un des leurs. Car cet homme d’une bonne cinquantaine d’annĂ©es se dĂ©place parmi eux, sans la moindre arme. « On me protège, dit-il, je fais partie de leur famille Â». Certains viennent lĂ©cher quelques noix de cajou dans sa paume, d’autres fouillent les feuillages ou les troncs morts oĂą ils savent trouver ces friandises très apprĂ©ciĂ©es. Ils passent un petit moment tranquille pendant que du haut de la plateforme les appareils photo crĂ©pitent pendant que les observateurs se taisent. On a tout loisir de voir de très près des bĂ©bĂ©s ours grimper aux troncs comme des Ă©cureuils Ă  la moindre alerte ou jouer avec leur mère. Richard ne s’explique pas vraiment cette proximitĂ© naturelle avec les ours. Cela fait une vingtaine d’annĂ©es que ça dure et il le vit comme un privilège qu’il aime partager avec ses visiteurs.
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Quand votre bain de nature sera satisfait vous pouvez vous arrêter dans les villes de Fredericton avec ses maisons de toutes couleurs et les rives aménagées de la rivière Miramichi ou de Moncton et vous dire, au retour, que décidément se rappeler de temps en temps que nous faisons partie de la nature, ça vous remet les idées en place.
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Evelyne Dreyfus
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DiffĂ©rentes compagnies joignent la destination si vous partez en individuel depuis la France avec escale Ă  MontrĂ©al. Près d’une trentaine de tour-opĂ©rateurs français proposent aussi la destination.
LE MUST
Pour passer deux heures en compagnie des ours sauvages et de Richard Goguen, leur ami : Little Big Bear Safari
TOUTES LES INFORMATIONS
Toutes les réponses à vos questions sur www.tourismenouveaubrunswick.fr
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Lire aussi  : La Laponie Ă  3h30 de Paris

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