Vive la ménopause. Oui, vous avez bien lu, c’est le titre que j’ai choisi pour répondre à la commande de notre rédactrice en chef ! A vrai dire, la question d’origine était « Comment passer au mieux sa ménopause ? ».
Alors, en bonne journaliste d’investigation – que je ne suis pas ! – je me suis mise à surfer sur Internet pour savoir de quel type d’information vous vous abreuviez sur le sujet. En dehors du traitement hormonal de la ménopause et des médecines complémentaires – acupuncture, homéopathie, phytothérapie, nutrithérapie – rien de nouveau sous les bouffées de chaleur !
Pour vous rafraîchir la mémoire voici, énoncés à la serpette, les 10 commandements de la femme ménopausée épanouie :
– du sport trois fois par semaine tu feras
– sainement tu mangeras
– du tabac et de l’alcool tu te sépareras
– du sexe tu profiteras
– ta spiritualité tu enrichiras
– ton intelligence tu cultiveras
– ton look tu peaufineras
– tes relations tu développeras
– de vraies vacances tu t’offriras
– avec bienveillance tu te regarderas
Ah, ah, la belle affaire me direz-vous, facile à dire !
Vous avez raison, et c’est bien pour cela que je m’en vais vous raconter tout autre chose !
Ces conseils ne sont évidemment pas à jeter aux orties mais, aborder la ménopause et bien la vivre une fois confirmée, c’est d’abord et avant tout un état d’esprit !
Pourquoi la ménopause nous perturbe ?
Honnêtement, qu’est-ce qui vous perturbe le plus ? Les désagréments physiques ou l’avancée de l’âge ? Le regard des autres ou le vôtre ? Ne pensez-vous pas que la plainte somatique – pour laquelle on finit toujours par trouver une solution – n’est que l’arbre qui cache la forêt d’un mal-être psychique ?
Alors je vous propose de changer de paradigme.
La ménopause n’est pas le couchant de la vie d’une femme, mais bien au contraire son aurore. Jusqu’à présent nous étions soumises au tic tac implacable de notre horloge biologique, nous affrontions avec courage – mais aussi satisfaction – les vicissitudes de la vie de famille, nous luttions pour avoir notre juste place au travail, et maintenant … c’est le moment de nous occuper de nous, enfin nous, encore nous, toujours nous !
Non, non, il ne s’agit pas de se transformer en monstre d’égoïsme, juste de rattraper un peu le temps et l’attention que nous avons, sans arrière pensée et de bon coeur, offert aux autres pendant tant d’années !
Souvenez-vous, on est des femmes formidables !
Nous avons tout pour que cette période qui s’ouvre à nous soit la plus accomplie de notre vie. Nous savons ce que nous voulons et ce que nous abhorrons, nous sommes conscientes de nos limites mais n’avons pas encore exploité – si, si je vous le promets – toutes nos potentialités ! Alors, allons-y, faisons confiance à notre capacité d’entreprendre, nous n’avons jamais été aussi bien armées !
Et si tout n’est pas rose, si nous n’avons plus le corps de notre jeunesse, si la maladie ou la solitude sont passées par là, restons bienveillantes envers nous, regardons plutôt notre profondeur d’âme que notre tour de taille, et n’oublions cette immense chaîne de solidarité qui par le monde, et malgré l’adversité, unit les femmes de tout bord !
Bonne route !
Odile Bagot
9 commentaires
Bonjour et merci,
merci d’être aussi rassurante.
sur vos dix conseils, je peux dire que j’en ai mis 7 en pratique. Reste les 3 autres que j’essaye de m’approprier.
c’est vrai que ma ménopause m’a perturbé plus sur le plan psychique que physique (quoique ?)
souvent je dis que je n’ai pas le sentiment d’avoir l’âge que j’ai (57 ans) mais que c’est mon corps qui me trahit. Je cite en exemple que plus jeune, je pouvais changer mes meubles de place sans presque les vider et que maintenant j’ai du mal à porter les packs d’eau, mais vive les DRIVE (je ne me les « coltine » qu’une fois les fameux packs d’eau).
Par contre, je suis devenue bienveillante avec moi-même et donc avec les autres et cela me convient bien.
je réfléchie aux avantages d’avancer en âge et j’ai encore du chemin à faire avant de tout accepter mais le travail est amorcé et des articles comme le votre me pousse à la réflexion et au questionnement. donc Merci de me faire réfléchir et si je poussais un peu plus je pourrais même …. me mettre au sport !
C’est la faute de Dominique si je viens hanter les boomeuses désormais beaucoup plus régulièrement ! Et bien, j’en suis très heureuse car je découvre des articles qui me parlent, mais qui me parlent.
Réduire la ménopause aux bouffées de chaleur, traitements hormonaux….une quasi maladie finalement. Et bien je ne vous cache pas que c’est comme si j’écoutais une analyse de physique quantique sur la sexualité de la carpe et du lapin : non seulement je ne la comprends pas mais en plus je ne me suis jamais sentie concernée. Je fait le désespoir silencieux de ma gynécologue qui doit se demander à chacune de mes visites, pourquoi elle a fait autant d’années d’études pour n’avoir à pratiquer que le frottis de rigueur sur la patiente que je suis.
Vous parlez d’état d’esprit et j’adhère totalement. Ma vie de femme physiologiquement parlant a été d’une banalité affligeante. Aucun des petits maux accompagnant mensuellement moult femmes à priori. Et la ménopause n’a pas fait exception à la règle chez moi. Rien – nothing – nada – une désert médical à moi seule de ce côté là.
explication donnée par le praticien : je fais partie des 5 % de femmes pour qui la période hormonale permettant la fécondité notamment, durant peu ou prou entre 40 ou 50 ans, est aussi naturelle que la fonction de respirer ou de manger. Le rêve me direz vous ? Oui effectivement…..
Alors, tous les conseils donnés par les revues et articles du web me font sourire. Même si je ne nie pas que certaines femmes passent difficilement le cap avec des inconvénients physiques désagréables. Sans doute qu’ils ne sont que la continuité de ceux déjà subis précédemment…… Et intuitivement, je ne peux que faire la corrélation avec un état d’esprit, plus précisément à mon avis, la façon dont on ressent son corps de femme, en acceptant fondamentalement et viscéralement comment nous fonctionnons et cela depuis l’adolescence.
Les 10 points me font sourire, car en fait, quel que soit l’âge, ils seraient à adopter pour une vie équilibrée et en harmonie avec soi et son corps….. Bref, vivent l’adolescence, la ménopause et la vieillesse : le bonheur et le bien être peuvent y être présents pour peu qu’on en ait envie et qu’on s’en donne les moyens physiquement et psychologiquement.
PS : vous pouvez maudire Dominique, c’est de sa faute !
Non pitié , ne me maudissez pas !
Quelle chanceuse vous êtes Chantal, mais en fait moi aussi, mais il est vrai que je suis le traitement substitutif, je ne connais rien des inconvénients de la ménopause … et même je dirai que j’ai gagné en vivacité d’esprit même si ça n’a rien à voir 🙂
Chère Chantal, je suis ravie
que vous veniez plus souvent sur les Boomeuses. Il y a même une Newsletter envoyée le vendredi pour ne manquer aucun article
Merci Chantal et Marie-Françoise pour vos longues et belles réponses illustrant si bien l’intelligence de coeur de tant de femmes quel que soit leur âge ! Odile Bagot
Bonjour,
Je vais avoir 50 ans et je suis ménopausée depuis un an. Je prends des capsules d’onagre et de bourrache ainsi que des oméga 3 que j’achète chez Naturalia. Tous les soirs je me mets un peu d’huile de chanvre sur le visage. Je suis sportive et je bois deux litres d’eau par jour.
A part mes petits changements d’humeur par-ci, par là le reste à l’air de ce maintenir.
J’espère avoir pu apporter un peu d’aide
Malika
kikou quel plaisir de vous lire ! ici ménopause oui et sans tabou ! et tout va bien justement parce que nous en parlons librement !
Oui il n’y a aucune raison que la ménopause soit un sujet tabou
Bonjour et très bonne année puisqu’on est frustrées socialement s’occuper de soi me semble être une excellente option.
Jusqu’à 60 ans les gynécologues préconisent ou non les compléments hormonaux tels que progestérone et estreva et le déconseillent après parce qu’à terme cela peut devenir cancérigène
Connaissez vous une étude objective sur le sujet qui nous permette de faire son choix en connaissance de cause.
Merci
Domi