À 50 ans et des poussières, on peut dire que le shopping ça me connaît ! Ayant commencé assez jeune cette activité, d’abord aux Puces de Saint Ouen et autres friperies puis chez Agnès b qui venait d’ouvrir sa première boutique rue du Jour à Paris, cela fait maintenant plus de 40 années que je suis experte en la matière. Je sais en général assez bien ce qui me plaît. Je suis plutôt du genre décidée côté vêtements. A priori, je connais aussi depuis le temps ma pointure de chaussure.
Et pourtant !
Pourquoi nous, femmes de plus de 50 ans qui gérons sans trop d’hésitations notre famille, notre boulot, notre compte en banque, on se laisse encore influencer comme des débutantes pendant nos séances shopping ?
Encore l’année dernière, j’ai craqué sur de superbes bottines Carel. Exactement celles qui me fallait. La forme parfaite pour aller avec mes jeans ou robes.
Alors pourquoi, quand j’essaye la paire en 39 et que je dis à la vendeuse que je suis serrée dedans, je la crois quand elle me répond « non, c’est normal, c’est du veau, ça va se détendre… ».
Et moi qui sait pertinemment que cette magnifique paire de boots finira dans le placard aux chaussures immettables, comme presque toutes les autres que j’accumule pour cause de chaussures qui ne se sont jamais détendues, je les prends, me disant que celles- ci, en effet, vont sûrement se détendre. Des allers-retours nombreux chez le cordonnier pour les assouplir et de nombreuses ampoules plus tard , elles ont été rejoindre le «placard aux chaussures immettables ».
Une robe qui nous va ?
Pourquoi se fie-t-on à l’avis de la vendeuse qui est à l’opposé de notre style vestimentaire, pour savoir si cette robe nous va ? Et quand elle nous dit, lorsqu’on hésite, «prenez les 3 ,elles vous vont si bien !», pourquoi est-on tellement contentes de ce compliment, qu’on achète ces 3 robes dont on n’a ni les moyens, ni besoin ?
Où quand vous essayez un jean un peu serré (traduction : qui boudine !) et que vous l’achetez quand même parce que vous êtes sûre que : soit il va se détendre, soit vous allez perdre ce petit kilo qui fera toute la différence ! La liste peut ainsi continuer sans fin…
Où encore, lorsque vous cherchez un rouge à lèvre nude et que vous ressortez de la parfumerie avec un rouge foncé, car la « conseillère » vous a juré sur la tête de sa mère que c’était ce qu’il vous fallait pour « mettre en valeur votre teint ». Et lorsque chez le coiffeur, vous voulez juste un léger rafraîchissement, et que vous vous entendez lui dire « faites-ce que vous voulez « .
Résultat il a fait ce qu’il voulait !
Arielle Granat
>> Lire aussi : Mes années Giscard
8 commentaires
Et cela arrive même aux sexas…en attendant la sagesse que l’on sent arriver à petites pas parce que cette année nous étions très très sages, jusqu’à présent…
J’adore!
J’ajouterai quand vous essayez un pantalon trop taille basse!
vous dites « j’ai quelques kilos à perdre, surtout au niveau du ventre » et cette même vendeuse vous répond « oh! Mais non, vous êtes toute fine » alors qu’un pli grassouillet dégouline de la ceinture trop serrée!!!
Ou quand on achète absolument TOUS les produits de maquillage proposés par la vendeuse qui vient de nous faire bénéficier d’une mise en beauté gratuite…. alors qu’on sait pertinemment qu’on ne prendra jamais le temps d’étaler tout ça le matin… et qu’en plus la couleur du rouge à lèvres est trop rouge, le fard à paupières trop aubergine.
Mais bon, la jolie petite esthéticienne (qui n’a absolument pas besoin de maquillage pour mettre en valeur sa peau ELLE !) a réussi à vaincre ma résistance à coups de : oh ça vous rajeunit, vous êtes rayoooonante…
Et voilà, je me suis encore fait avoir !!
Je me reconnais dans cette description de la femme et de son shopping ! Mais j’attendais une conclusion de votre part chère boomeuse, une analyse de cette façon de faire qui nous dépasse, qui va au delà de nos souhaits, alors qu’inconsciemment notre conscience nous dicte de ne pas le faire … Et nous n’écoutons pas notre bonne conscience ! Pourquoi ? Pour se sentir pleine du pouvoir d’acheter devant une vendeuse ?
Chère Gwen,
Il s’agissait plus d’un sujet d’humeur que d’un sujet psy.
et les montures de lunette, que l’on doit choisir seule pour la première fois de sa vie. Je suis allée chez une opticienne complètement déjantée et moi j’étais à l’ouest, mais pas trop (merci les selfies) sinon je me serai retrouvée défigurée si mon petit ange gardien, ne m’avait pas dit d’aller ailleurs.
Excellente analyse, je me fais encore avoir de temps en temps , surtout pour le jean qui va m’aller dans un mois !!! Belle journée
D’expérience…un coiffeur (déjanté lui aussi) a « très bien compris » mon problème de racines foncées qui prenait trop rapidement le dessus sur mes mèches blondes. Je pensais donc qu’il reverrait le blond à la baisse en me ramenant vers un châtain clair…Je suis ressortie de chez lui telle Marylin Monroe !!! Ça m’a donné l’occasion de vérifier que le blond platine ne m’allait pas du tout. Mais alors pas du tout !