L'art de ne pas être grand-mère

par Cathie Fidler

À la lecture de tout ce qui est écrit sur l’art d’être grand-mère, devant la béatitude affichée de toutes mes amies qui le sont devenues depuis déjà au moins dix ans, j’ai envie de pousser un cri de révolte et de dire : NON, moi, je ne suis pas grand-mère, et plein d’autres femmes de plus de cinquante ans non plus, et on en a ras le bol des questions du style : « Alors, c’est pour quand ? » comme à l’époque où notre propre embryon mettait des plombes à sortir le bout de son nez, ou, pire, celle où il fallait à tout prix convoler. Je vous laisse libre de l’ordre séquentiel des événements précités.
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OUI, on en a ras la patate de devoir passer son temps à congratuler les copines qui vous racontent, comme elles le faisaient naguère, les premiers areu-areu de leurs petits-enfants, cette fois, et de regarder des dizaines de photos sur leur portable ; toutes semblables, car qu’est-ce qui peut ressembler davantage au bébé de quelqu’un d’autre qu’un autre bébé de quelqu’un d’autre ?

En plus, ces marmots ne restent même pas bébés très longtemps. Bientôt ils crapahutent, ils font leurs dents de sagesse, et obtiennent des titres compliqués qui ne sont pas tous agréés par l’Éducation Nationale.

Bon, là, c’est vrai, je fais défiler le temps un peu trop vite. Mais l’idée est la même.

 Grand-mère ou pas grand-mère ?

Après avoir subi la tyrannie du conformisme du mariage (et en avoir refusé les codes) ; après avoir manifesté dans les rues pour le droit de décider que faire de notre corps, avec qui, et quand ; après avoir élevé des enfants désirés tout en continuant à travailler ; après avoir vu ces mêmes marmots partir de la maison, nous laissant parfois effondrées dans le nid vide ; après tout cela, nous, les boomeuses, avons repris notre liberté, parfois changé de métier, voire pris notre retraite, active, joyeuse, ET on voudrait nous obliger à entrer dans un nouveau moule ?

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4 commentaires

ryna 15 mai 2015 - 16h20

En quoi faut-il se justifier de vouloir ou non être grand-mère? De toute façon, quoi qu’il arrive on ne nous demande pas notre avis, fort heureusement (il ne manquerait plus que nos enfants nous demandent l’autorisation d’en avoir eux-mêmes!!) . J’ai 2 petits enfants, j’en suis heureuse, pas gâteuse ni esclave, c’est une relation affective nouvelle. Je ne me sens ni plus vieille ni submergée par des obligations parasites, je vois ça comme une dimension supplémentaire de ma vie, une de plus, et qui n’affecte nullement les autres. Qu’on ne me parle pas de grands-mères « coincées » par leurs petits enfants , s’il en est ainsi c’est bien qu’elles l’ont voulu!

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Christine zc 15 mai 2015 - 21h13

j’adore mes petits enfants ,plus que tout.. mais je travaille ,je vais au ciné ,je lis .ce n’est pas toute ma vie…

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Lydia 13 juin 2015 - 23h15

excellent 😀 ! effectivement le tout est ne ne pas se laisser marcher sur les pieds et asservir au cliché confiture, j’en connais une dont ce n’est pas le genre, pourtant elle adore sa petite fille.

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nadine 9 décembre 2015 - 19h33

J’ai été grand-mère à 45 ans c’est dire si j’étais pas prête, mais cette adorable poupée a toujours été pleine d’allant vers une grand-mère pas très au point, ! Puis cette année je suis de nouveau grand-mère… beaucoup plus réceptive 9 ans après. Etant donné que j’ai 4 enfants je vais avoir l’opportunité de me bonifier et finir par être une grand-mère parfaite !!!

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