Peut-on rire de la situation d’une femme divorcée à la cinquantaine ? Assurément oui, c’est le pari réussi par Agnès Bitton, qui fait mouche avec sa première pièce La conscience est dans l’escalier.
Sur la scène du charmant Théâtre de Nesles, une femme divorcée (interprétée radieusement par Julie Haberman), qui vient de quitter son mari voilà deux ans, raconte ses états d’âme, ses rencontres, entre euphorie de liberté, envie de solitude, amants furtifs ou prétendants divers et avariés.
À ses côtés, sa meilleure amie mariée et confidente (Elisabeth Conscience, hilarante), son « best friend » qui aimerait bien pousser l’amitié un peu plus loin, les hommes qu’elle rencontre, son ex (tous joués par l’excellent Alexandre Ramadanov) et, idée particulièrement ingénieuse, deux personnages incarnant respectivement les consciences de cette femme et de ces hommes dans leur globalité (le duo consciencieux Samantha Seither Leroy – Xavier Bacquet, parfait !).
Agnès Bitton possède ce talent rare de croquer nos vies avec acuité, nourrissant les 5 actes de sa pièce de situations dans lesquelles toutes et tous se reconnaîtront, avec un sens de la comédie qui fait irrésistiblement penser au duo Jaoui-Bacri.
L’humour est souvent ravageur, la tendresse affleure aussi, l’ensemble dans un bel équilibre, porté par une écriture finement ciselée.
Et si nous avions trouvé notre Woody Allen au féminin ? La conscience est dans l’escalier d’Agnès Bitton.
Mise en scène Anthony Rivoire.
Décor et costumes José Levy. Jusqu’au dimanche 30 juin au Théâtre de Nesles, A 19 h sauf dimanche 30 juin à 21h.
Tarif 20 et 15 €.
Places sur Billetreduc Et à Avignon, le 10 juillet à 20h30
Les Marseillaises, Théâtre Humanum
149 rue Carterie Avignon
Réservation au 04 90 16 94 31 ou par sms au 06 14 86 87 67 Arielle Granat
