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NUMERO UNE de Tonie Marshall avec Emmanuelle Devos
Emmanuelle Blachey est une ingénieure brillante et volontaire, qui a gravi les échelons de son entreprise, le géant français de l’énergie, jusqu’au comité exécutif. Un jour, un réseau de femmes d’influence lui propose de l’aider à prendre la tête d’une entreprise du CAC 40. Elle serait la première femme à occuper une telle fonction. Solidarité féminine mais aussi coups bas, manipulations tout est permis dans cette fiction. L’action se déroule principalement dans le quartier de la Défense et il faut souligner que nous n’avions jamais, jusque là, vu la Défense aussi bien filmée, avec des plans extérieurs et intérieurs remarquables.
Une femme à la tête d’une société du CAC 40… Un rêve…
Pourtant la réalisatrice Tonie Marshall (Vénus Beauté Institut 1999, France Boutique 2002 ou encore Tu veux ou tu veux pas avec Sophie Marceau et Patrick Bruel) signe cette fois ci pour Numéro Une, une critique acide sur les carrières des femmes en France aujourd’hui, dans une société où ceux qui ont le pouvoir sont les hommes.
Tonie Marshall souhaite avec cette fiction « briser le plafond de verre ».
Il est rare de voir au cinéma un film qui traite de la place des femmes dans l’univers « très mâle » des dirigeants des multinationales. Il existe certes quelques femmes mais on peut les compter sur les doigts d’une main. J’ai trouvé que Tonie Marshall avec beaucoup de subtilité et de doigté a réussi l’exercice avec brio. Emmanuelle Blachey se lance dans cette entreprise par ses compétences, sa féminité, sa sensibilité. On la sent fragile, elle doute parfois mais reste déterminée. Elle ne se démonte pas face aux attaques et aux coups bas de son adversaire elle a du répondant. Portée par un mouvement de femmes sorte de world woman association cette congrégation interfère en sa faveur auprès de l’Elysée et dans les médias, la conseille, la coache. Elle est ainsi reconnue et exposée pour ses capacités professionnelles, son parcours même si cela fait grincer des dents la gente masculine.
Tout est bien vu, bien construit.
C’est un film à aller voir. Un film qui donne de l’espoir pour une société nouvelle, une société plus féminine.
Le casting est également très bien choisi avec Samy Frey, le père d’Emmanuelle Blanchey, excellent,Richard Berry en magnat des affaires teigneux et sanguin.
Benjamin Biolay jeune conseiller de Berry, arriviste, coureur, dandy et un peu nonchalant, très bon dans ce second rôle.
Et bien entendu Emmanuelle Devos, actrice solaire qui a cotoyé des femmes d’influence pour se former et pouvoir endosser son rôle de la manière la plus juste possible.
Numéro Une de Tonie Marshall
Durée du film : 1h59
Sophie Baron