Thessalonique, une autre Grèce

par Evelyne Dreyfus

 
La Chalcidique qui abrite Thessalonique, deuxième ville la plus importante de Grèce, n’est pas la région de Grèce la plus visitée. Pourtant l’Histoire y donne rendez-vous à la mer et à la légende et nous invite à la découverte.

Comme l’avançait un slogan publicitaire d’il y a quelques années, ici aussi « la mer a un pays : la Grèce ». Et pour cause, la région de Thessalonique finit sur sa bordure Sud par un ensemble de péninsules qui s’avancent dans la mer Egée. Donc sur place, il y a la mer, la mer et… la mer. Mais aussi la montagne. C’est une destination très prisée des familles avec enfants même très jeunes. Il faut dire que les tarifs hôteliers sont très accessibles et vous permettent d’opter pour un 5* au prix, en France d’un 3*. A titre d’exemple une très grande suite dans un des hôtels du complexe des Sani Resorts (établis sur une zone naturelle protégée le long de très longues plages de sable) coûte environ 500 € pour trois nuits à deux en demi-pension hors saison d’été et aux environs de 1300 € la semaine pour deux, vols et petit-déjeuners compris. Les tarifs sont à peine plus élevés l’été.

La plage et quoi d’autre ? 

D’abord, il y a la ville de Thessalonique, connue aussi sous le nom de Salonique, ses multiples et anciennes églises byzantines, son marché à l’orientale, ses rues commerçantes très vivantes. La ville haute, parcourue de petites ruelles escarpées pleines de charme était le fief des Turcs qui l’ont occupée durant quatre siècles. La ville basse révèle l’époque romaine, ce qui n’est pas sans poser problème à la création des lignes de métro. Tout forage se heurte à des antiquités en sous-sol. La ville envisage, à terme, de créer dans chaque station de métro, un mini-musée où les objets collectés à proximité pourront être exposés. Une large et très belle promenade de 4 km, où domine la statue équestre d’Alexandre le Grand, a été aménagée en bordure de mer, permettant de longues balades aux habitants comme aux touristes.

Parler de Thessalonique impose aussi de parler de son passé juif aux racines très anciennes. Ce fut un refuge des Juifs de tout le bassin méditerranéen particulièrement après leur expulsion par les rois catholiques. Ils ont beaucoup contribué à l’économie de la ville, à son architecture, à sa réputation culturelle et intellectuelle, représentant jusqu’à 68 % des habitants de la ville au 17ème siècle. Les nazis ont eu raison de cette communauté avec l’extermination dans les camps de la quasi-totalité d’entre eux. Seule des 54 synagogues d’avant 1942 encore existante, la grande synagogue de style Art-Déco peut se visiter. Du cimetière de 300 000 tombes, il ne reste rien.

La grande synagogue de style Art Déco

La grande synagogue de style Art Déco


 
 

Terre d’Alexandre le Grand et du Mont Athos 

Hormis la plage et Thessalonique, les passionnés d’histoire pourront visiter tous les vestiges se rapportant à Alexandre le Grand, natif de cette région de la Macédoine grecque. Eduqué par Aristote jusqu’à ses 16 ans, Alexandre III de Macédoine est né à Pella, l’ancienne capitale du royaume de Macédoine dont on peut visiter le site archéologique. A Cergina vous pourrez découvrir les importants vestiges du plus monumental palais du royaume de Macédoine avec ses mosaïques et ses stucs peints. Les plus sportifs s’accorderont une randonnée à travers les sentiers et les forêts du mythique Mont Olympe (2917 m), domaine par excellence des dieux et de la mythologie. Les âmes spirituelles auront à cœur de voir de plus près de Mont Athos. Mais de loin, car la vingtaine de monastères de cette petite république monastique indépendante ne peut se voir qu’à distance, depuis une mini-croisière. Et pas à plus de 500 mètres de côtes si des femmes sont à bord du bateau. Les popes y vivent dans la plus stricte règle monacale et semblent, eux aussi, redouter l’esprit féminin. Au point même que toute créature femelle s’y trouve bannie, animaux vertébrés femelles inclus. Seules des poules, dont les œufs sont nécessaires à la nourriture et à la fabrication des icônes sont acceptées. Et les populations de chats –y compris femelles- qui chassent les rongeurs…

Y aller

Diverses compagnies desservent Thessalonique depuis plusieurs villes. Hors saison, seul Ryanair propose des vols directs lowcost depuis Paris. D’autres compagnies proposent la destination avec une escale. L’été de nombreuses compagnies dont Transavia ou Aegean proposent des vols directs et fréquents

Se loger

On trouve des hôtels pour tous les budgets. Les amateurs de grand confort et d’espace trouveront des séjours prestigieux à faible coût ou en «all inclusive » , notamment  le Sani Ressort  et Ikos Ressorts.
Pour plus d’informations, le site de l’office national hellenique du tourisme 
Photos et texte Evelyne Dreyfus
 

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