On aime Valérie Lemercier, alors quand elle retourne au théâtre 24 ans après « le fil à la patte » pour jouer dans un temps de chien, on y court
Un après midi de chien, écrit par Brigitte Buc, la complice et coauteur des spectacles de Valérie Lemercier, raconte l’histoire de trois femmes au bord de la crise de nerfs. Elles se rencontrent au café, un jour de pluie et vont passer quelques heures ensemble à se raconter. Chacune, écorchée vive, a des raisons d’aller mal. Hélène (Valérie Lemercier), sous ses airs de parfaite business woman, nous fait un burn out en plein café. Gabrielle (Pascale Arbillot, excellente) chômeuse, est en rupture sentimentale et sous tranquillisant, enfin Loulou (Mélanie Bernier), vendeuse de lingerie fine, a du mal à accepter une relation stable. Le tout sous l’œil d’un garçon de café pas aussi misogyne qu’il en a l’air.
Classique dans sa facture, la pièce réserve quelques bons mots d’auteur. On s’amuse du portrait de ces femmes qui, quel que soit leur âge, pètent les plombs de façon explosive, et on se reconnaîtra aussi dans ces femmes qui font un bilan de leur vie, même si on frôle parfois la caricature.
Si la pièce a un côté prévisible, on ne peut qu’admirer la prestation de Valérie Lemercier, toujours formidable, qui prend avec panache la relève d’une Jacqueline Maillan.
Rien que pour la voir imiter le Géneral de Gaulle ou danser de sa façon totalement inimitable, on ira voir un après midi de chien pour retrouver avec plaisir la Valerie Lemercier qu’on adore, et une Pascale Arbillot pleine de charme.
Un temps de chien de Brigitte Buc
Théâtre Montparnasse
Arielle Granat