On a vu Dalida, le dernier film de Lisa Azuelos.
Nous, Boomeuses, l’avons toutes bien connue sur le petit écran, vedette de l’âge de nos mamans ou presque… Et nous jugions ses apparitions pailletées, virevoltantes, sa gestuelle si travaillée avec ironie bien souvent. Nos sens, alors tout retournés, par nos chéris d’outre-manche ou Atlantique !
Le film de Lisa Azuelos rend d’abord justice au talent de Dalida, puis il nous laisse découvrir la femme dont nous ignorions les fêlures, les blessures, la douloureuse enfance.
En cela, le film est un hommage légitime car derrière cette artiste sincère, la femme ordinaire, la femme amoureuse nous laisse bouleversées.
On pourra reprocher certaines longueurs ou au contraire regretter que telle période n’a pas été traitée, reste que Lisa Azuelos réussit à associer vie publique et vie intime de la star afin de nous livrer ce portrait touchant. Nous ne pouvons aussi, en tant que femmes de 50 ans, rester insensibles à la volonté d’évoquer les difficultés et la souffrance à exister en femme libre dans ce passé si proche. Nous avons toutes connu des parentes ainées aux prises à la dépression, aux drames de l’avortement, au mal-être de la ménopause, tous maux « féminins » traités alors si légèrement par le corps « médical » si masculin.
Bravo au magnifique casting, Sveva Alviti ira certainement bien loin et tous les acteurs sont sensibles et justes.
Bref, allez partager ce moment d’émotion et de réhabilitation avec Dalida.
Dalida, un film de Lisa Azuelos.
En salle depuis le 11 janvier.
Christine Manzone
