De l’adolescence jusqu’à la ménopause en passant par la maternité, la femme traverse plusieurs périodes au cours de sa vie, durant laquelle elle subit un cortège de souffrance considéré comme « normal » et dont elle n’ose souvent pas parler : syndrome prémenstruel, menstruations, dysménorrhées, conception, grossesse, allaitement, ménopause…auxquels peuvent se rajouter des troubles génito-urinaires et infections vaginales.
On fait le point avec le Dr.Jean-Marc Bohbot, infectiologue et andrologue à l’Institut Fournier de Paris, auteur de « La Cystite, le cauchemar féminin » avec Rica Etienne, Editions Flammarion sur l’importance du microbiote.
Quel impact peut avoir un déséquilibre du microbiote vaginal sur la santé de la femme ?
Dr.Jean-Marc Bohbot ; L’impact est multiple. Tout d’abord une dysbiose vaginale peut occasionner un certain nombre d’infections comme la vaginose bactérienne, certaines mycoses ou encore des infections urinaires. De plus un déséquilibre de la flore vaginale facilite l’acquisition et le développement d’infections sexuellement transmissibles et d’infections virales (VIH, herpès…).
Nous avons démontré que les femmes porteuses d’infections à papillomavirus ont moins de chances de pouvoir éliminer le virus quand elles ont un déséquilibre de la flore vaginale ; les femmes qui ont des lésions du col de l’utérus liées au papillomavirus évoluent plus facilement vers des lésions cancéreuses ou pré-cancéreuses.
Chez la femme enceinte, le fait d’avoir un déséquilibre de la flore vaginale favorise les prématurités et les chorioamniotites (infection du placenta et du liquide amniotique au moment de l’accouchement). Avant d’arriver au stade de la grossesse, s’il y a déséquilibre il y a une augmentation du risque d’infertilité.
Au moment de la ménopause, un déséquilibre de la flore vaginale augmente les risques de sécheresse vaginale. Nous avons constaté que les femmes qui arrivent au stade de la ménopause en gardant un certain taux de lactobacilles font moins de sécheresse et aussi moins de douleurs pendant les rapports sexuels.
Il existe aussi un impact psychologique très important. Un certain nombre de femmes récidivent très fréquemment à la suite du déséquilibre de la flore car les traitements anti-infectieux ne prennent pas en compte la dimension de cette flore. Ceci peut impacter la vie sexuelle des femmes mais aussi leur quotidien : vie sociale et professionnelle.
Comment prévenir et remédier au déséquilibre du microbiote vaginal ?
Plusieurs ennemis sont à identifier : L’ennemi physiologique qui est la diminution des œstrogènes au moment de la ménopause est presque inévitable. « Presque » car nous savons que les femmes qui gardent un certain nombre suffisant de lactobacilles ont moins de problème de sécheresse vaginale. L’idéal est de préparer la ménopause avec des probiotiques au premier trouble des règles.
D’autres facteurs thérapeutiques ou de comportements quotidiens existent : la majorité des antibiotiques, quand ils sont pris trop fréquemment, risquent de déséquilibrer la flore et de favoriser les récidives. En associant aux antibiotiques des probiotiques, il est possible de limiter toute forme de dysbiose.
Autre facteur : le tabac. A partir de quatre cigarettes par jour, nous avons démontré qu’il existe un déséquilibre notable de la flore vaginale. En revanche, l’exercice physique régulier favorise l’équilibre.
Enfin, les problèmes d’hygiène intime. Les femmes qui utilisent quotidiennement des produits antiseptiques pour la toilette sont des femmes qui risquent de déséquilibrer le microbiote vulvaire (en rapport direct avec le microbiote vaginal). Il faut utiliser des produits doux.
Une fois que l’infection est installée, nous avons le réflexe de traiter avec des antibiotiques ou des antifongiques. Aucun des traitements ne peut rééquilibrer un vagin déséquilibré. Il faut les accompagner de probiotiques et ceci dès le premier épisode. A titre personnel, je traite directement avec des probiotiques.
En pratique, comment prévenir et lutter ?
Avec le trio phytothérapie, probiotiques, hygiène de vie.
Côté plantes : la réglisse, l’alchémille, l’échinacée, l’aloe vera, le romarin…
3 souches probiotiques pour la santé de la femme ont montré leur intérêt dans la prise en charge des mycoses.
Il est prudent de prendre conseil auprès d’un médecin infectiologue ou gynéco, médecin traitant, pharmacien, pour garantir un traitement adapté à son problème et un système immunitaire performant.
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FEMINABIANE CBU aux extraits de canneberge, de cannelle et 2 souches microbiotiques
FEMINABIANE CBU FLASH pour le confort urinaire.
FEMINABIANE MENO’CONFORT à base de rhodiole, extrait d’actée à grappes noires et de vitamines B6 pour accompagner la femme durant la période de la ménopause.
FEMINABIANE ENDO’CALM à base de PEA (palmitoylethanolamide) contre la douleur engendrée par l’endométriose.
Règles d’hygiène : l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande d’éviter les douches vaginales, la prise d’antibiotiques (ils détruisent les mauvaises bactéries mais aussi les bonnes !) et les produits de toilette trop décapants, le port régulier de sous-vêtements synthétiques ou trop moulants. Il est recommandé de boire 2 à 2,5 litres d’eau par jour pour éviter la stagnation de l’urine dans la vessie et d’uriner avant et après chaque rapport sexuel pour éliminer les bactéries éventuelles. Et arrêter de fumer !
Pour en savoir plus
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A lire
La Cystite, le cauchemar féminin, Dr Jean-Marc Bohbot et Rica Etienne, Editions Flammarion.