Comment éviter les petits soucis gynécologiques de l’été ?
Il est grand temps que je vous donne ces quelques conseils car l’été est déjà un peu avancé !
Quels sont les bobos qui risquent de vous gâcher quelques jours de vacances ?
En vrac on trouvera : les irritations vulvaires, les cystites, les mycoses, et pour celles qui ont oublié de se munir d’un préservatif, les infections sexuellement transmissibles
La plage et la mer, c’est cool, mais le sable et l’eau salée ou chlorée c’est nettement moins sympa dans le fond de culotte ! Pensez donc à prendre une culotte de bain de rechange ou passez à la douche si possible après chaque baignade pour un simple rinçage et un bon séchage. N’abusez pas du gel douche pour la toilette intime, tournez-vous plutôt vers les savons gynécologiques. Et si vous avez une muqueuse vulvaire particulièrement fragile, sèche ou sensible, appliquez une pommade grasse comme l’Homéoplasmine® par exemple qui protègera la vulve de l’agression de l’eau.
La chaleur, la déshydratation et des rapports sexuels un peu fréquents, voilà les ingrédients pour vous coller une cystite carabinée : pipi toutes les 2 minutes et demi et une douleur intense qui remonte le long de l’urèthre surtout en fin de miction.
En prévention : boire davantage et uriner après les rapports. Et si c’est trop tard, consultez rapidement pour qu’on vous prescrive un antiseptique urinaire (en général la fosfomycine en dose unique).
Les bains répétés peuvent aussi altérer le pH du vagin et cette fois-ci, c’est la mycose qui vient vous empoisonner la vie ! Elle s’accompagne souvent (mais pas toujours) de pertes comme du lait caillé, mais surtout la brûlure et/ou les démangeaisons vulvaires continues deviennent vite insupportables. Vous pouvez obtenir sans ordonnance ovule et crème pour vous soulager rapidement ! Si vous êtes une habituée des mycoses, je vous propose de mettre un mini-tampon de Florgynal® si vous restez longtemps dans l’eau. Cela évitera à l’eau de perturber le pH vaginal et vous apportera en plus des lactobacilles. En cas de doute sur les symptômes, consultez !
Des pertes suspectes, purulentes, avec ou sans brûlures mais accompagnées de douleurs dans le pelvis peuvent être le signe d’une infection sexuellement transmissible si vous avez eu des rapports non protégés. Là on ne discute pas, on consulte !
Après tout cela, il ne me reste qu’à vous souhaiter d’excellentes vacances !
Porter une culotte menstruelle bio
L’été nous avons donc toutes nos petits soucis intimes, alors il faut savoir y remédier. D’ailleurs, puisque l’on parle d’intimité, nous aurons toutes nos règles, à un moment donné durant nos congés. C’est le moment de changer de moyen d’hygiène et, pourquoi pas, de passer à la culotte menstruelle. C’est un moyen de ne pas appréhender les taches de sang sur nos petites robes, nos minijupes ou encore nos shorts courts. Il s’agit aussi accessoirement de faire un joli geste pour la préservation de l’environnement, si l’on opte pour la culotte menstruelle bio.
Il faut penser à notre confort avant tout, et l’été plus que jamais, il est recommandé de faire attention à soi. Avec ce type de protection, on ne craint rien, on peut même aller danser. Il en existe pour celles qui ont des flux moyens comme pour celles dont les flux sont plus abondants. En clair elles ont faites pour nous toutes, donc pourquoi se prendre la tête à penser à avoir des tampons ou des serviettes en permanence sur soi, quand on peut porter une culotte confortable et qui absorbe le flux des règles toute seule ?
Odile Bagot est gynécologue et auteure du Dico des Nanas.
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Photo ©Marie_Preaud