« La vie ne m’a pas toujours souri mais j’ai souri à la vie ». Ces mots sont de Raoul Dufy. Aujourd’hui, j’avais envie de vous faire un cadeau. Voilà, j’ai choisi de vous amener vers Raoul Dufy. Le peintre de la légèreté, du bonheur, comme s’intitulent aujourd’hui les expositions qui lui sont consacrées et comme ce sont toujours intitulées celles d’hier.
« La vie ne m’a pas toujours souri, mais j’ai souri à la vie », dit celui qui, souffrant d’une polyarthrite, apprend à peindre des deux mains. Il laisse une œuvre tellement foisonnante qu’elle suscite la critique car pour les critiques celui qui touche à tout est celui qui ne fait rien de bien et c’est juste que Raoul Dufy touche à tout, y compris à la tapisserie et la décoration d’intérieur, mais pour notre grand bonheur. Ses créations de tissus n’ont jamais cessé de séduire les couturiers de Chanel à Lacroix. D’inspiration africaine, orientale ou géométrique, elles sont toujours commercialisées, intemporelles, affichant une inventivité joyeuse et colorée, le bonheur de vivre.
Il se plut toute sa vie à cacher son effort. C’était son élégance. Raoul Dufy nous a légué un univers merveilleux, à la fois véritable et inventé dans sa vision comme dans sa technique. Sans passer au large de nos préoccupations et de nos angoisses, sa manière à lui de nous aider à les assumer, fut de nous laisser en héritage la fête qu’il avait dans les yeux.
Raoul Dufy, je ne le connaissais que comme coloriste, dessinateur de robes, celles de Christian Lacroix par exemple et au Musée Angladon d’Avignon, je découvre tout un univers qui tient par la couleur. Des aquarelles, des dessins bien sûr mais aussi des peintures à l’huile. Et toujours la légèreté qui est le thème de l’exposition et vous le savez la légèreté, pour moi, c’est une seconde nature.
Dans les nus au trait de Raoul Dufy, comme chez les Japonais, une légère déformation du contour suffit à en donner le volume et le poids. Tout le corps respire. Un trait d’une seule venue qui boucle la boucle, pour exprimer le mystère d’une forme féminine étendue.
Des champs de blé, des Vénus étonnées sur la plage auprès de leur coquille, des orchestres, des cargos noirs qui ne sont que lumière, nervosité, esprit et azur.
Dufy a fait ce choix de la vie envers et contre tout, de l’élégance du geste et des attitudes, de toujours chercher le beau partout… Joli cadeau n’est-ce pas?
Exposition « La légèreté Raoul Dufy »
Au Musée Angladon d’Avignon
Du 7 avril au 27 août 2017.
Exposition Dufy « Les couleurs du bonheur »
Une collection particulière au Musée Jean Cocteau de Menton
Du 20 mai au 10 octobre 2017.
3 commentaires
Merci pour cet article qui me donne envie de me pencher sur ce peintre … On a tant besoin de légèreté !
C’est vrai, un peu de légèreté nous fait du bien…
Nous aurons l’occasion d’aller le voir, lors du festival off que nous ne manquerons pas !
Ne manquez pas de me faire savoir quand vous êtes en Avignon qu’on boive un thé en terrasse !