Mudith-Monroevitz Judith Margolin

Mudith Monroevitz, le délirant one woman show de Judith Margolin

par Arielle Granat

Judith Margolin se réincarne en Marylin ashkénaze dans Mudith Monroevitz, un délirant one woman show au Théâtre de la Pépinière.

Convoquant l’esprit de Marilyn Monroe, son idole d’enfance, pour conjurer les affres de sa vie d’actrice célibataire de 35 ans, Judith Margolin nous plonge avec délice dans son univers fantasque, forgé à l’humour cynique de Louis C.K. et de Blanche Gardin, avec qui elle partage ce sens de l’« affreux, sale et méchant » qui provoque à la fois rire et effroi.

Se rêvant en Marylin ashkénaze (Judith Margolin rappelle que l’actrice s’était convertie au judaïsme par amour pour son époux Arthur Miller) malgré son nez plus proche de celui de Barbra Streisand que de l’interprète de « Certains l’aiment chaud » (nez qui nous vaut une punchline hilarante, digne de Larry David), voilà Mudith Monroevitz embarquée dans une supposée folle nuit d’amour avec Marcus, un acteur qui vit sur sa réputation de César du meilleur second rôle (« sur une étagère »), vite surnommé « Ça y est je bande ! ». Le ton est donné, et malgré le glamour dont se pare Mudith Monroevitz, la soirée va prendre une tournure bien moins sexy qu’elle ne l’imaginait.

Mudith Monroevitz

©Christine Coquilleau

Un one woman show délirant

Dans son one woman show d’une heure dix, qui monte en puissance à mesure que la nuit avec « Ça y est je bande ! » avance, Judith Margolin alterne avec brio chant, danse et purs moments comiques (mention spéciale pour les scènes tordantes de casting d’une pub pour un yaourt et d’animation d’anniversaire pour enfants).

Si l’humour juif revendiqué et parfaitement intégré dans le spectacle y tient lieu de fil conducteur, il offre aussi ici une belle réflexion sur la quête d’identité (la comédienne se définit joliment comme « mi-juive mi-raisin ») et sur les questions de choix et de consentement.

Judith Margolin déploie une énergie folle en incarnant son héroïne fantasmée sur la scène du Théâtre de la Pépinière, face aux « figurants de sa vie », un public conquis par son irrésistible talent.

Mudith Monroevitz de et avec Judith Margolin
Tous les lundis à 21h jusqu’à fin décembre  ( Et sûrement des prolongations en janvier).
Théâtre de la pépinière
7 Rue Louis le Grand, 75002 Paris
 01 42 61 44 16

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