L’été est enfin là et on pense à nos prochaines vacances à la plage. Alors placards ouverts, face à soi-même, on trie les robes légères et les maillots, on regarde le corps alourdi par les kilos de l’hiver ajoutés à ceux de l’âge et du confinement. Pfff ! Vite un petit régime ? A chacune de décider.
Question subsidiaire, question fatidique : maillot une-pièce ou deux-pièces ? Avec quelques plis sur le ventre, les cuisses ou les hanches, perso je n’hésiterais pas. Une-pièce. S’il est bien coupé c’est sûr que la silhouette gainée fera sensation dans le miroir.
Certes. Mais pourquoi pas le deux-pièces ? Cette fois c’est la silhouette qui doit être « bien coupée », pour un bronzage impeccable et un reflet rassurant dans le miroir (attention, éloignez-vous de votre image, ne la collez pas…).
Tout le monde s’en fiche du maillot que vous portez
Donc avec ce « déshabillé » de l’été, couverte d’un paréo, vous mettrez vos plus belles tongs ou vos sandales les plus sexy et vous descendrez sur la plage, un peu gênée, en regardant qui vous regarde. Un petit coup de stress ?
Remontez dans votre chambre et couvrez-vous d’une robe longue, et chic, en coton ou en lin, et pas à fleurs s’il vous plaît, on en a trop vu. Promis vous ne passerez pas inaperçue.
En cédant à ce questionnement existentiel, vous allez vite vous rendre compte que vous choisirez le confort avant tout. Pourquoi ? Parce que le corps devient beau quand on s’y sent à l’aise et quand on l’aime. Parce qu’en arrivant sur la plage, les enfants seront occupés par leurs châteaux de sable, les plus grands par leurs conversations. Autre signe (rassurant) de l’indifférence générale, les jeunes, hommes ou femmes, regardent les jeunes silhouettes, les gamins jouent avec d’autres gamins, et les adultes vieillissants évoquent leurs souvenirs en surveillant tout ce petit monde.
Pire : la majorité de ceux qui vous entourent ont le nez dans leur portable, au cas où ils rateraient un message, une notification ou un Tik-Tok essentiel.
Et puis il y a les JO et les travaux, les empêchements qui vont avec. Il y a l’actualité toujours en feu qui nous préoccupe parfois, ou surgit quand on cherche à l’ignorer.
Parce que le corps devient beau quand on s’y sent à l’aise et quand on l’aime
La morale de l’histoire ? Tout le monde s’en fiche du maillot que vous portez, des plis qui dépassent, de la couleur de votre tee-shirt. Pour un été léger rien de tel qu’une valise légère, on n’est plus au boulot, ni en représentation.
Seuls le soleil et les vagues comptent en ce moment de farniente et de liberté. On a juste envie de reposer l’esprit et le corps. De lire un bon roman, de penser au repas suivant, aux copains de l’apéro.
Alors nous, avec nos préoccupations de jeunes filles en fleur, soyons zen, acceptons ce que nous devenons et nous aurons un été qui chante. L’habit ne fait pas toujours la femme.
Minou Azoulai
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