No Limit, de Robin Goupil, au Théâtre du Splendid : Docteur Folamour revu et sévèrement corrigé façon Monty Python

Triomphe au Off d’Avignon en 2021 puis sur la scène du Théâtre des Béliers en 2022, No limit de Robin Goupil reprend au Théâtre du Splendid. Une pièce délirante sur fond de cataclysme nucléaire, portée par une troupe réjouissante.

Sans doute avez-vous vu le film culte de Stanley Kubrick « Docteur Folamour », où Peter Sellers, éblouissant, endosse de multiples rôles. La même année (1964), Sidney Lumet réalisait « Point Limite », sur un sujet similaire : une erreur technique mène des bombardiers américains chargés d’ogives nucléaires avec pour cible Moscou, tandis que le président des Etats-Unis, incarné par Henry Fonda, tente vainement de les arrêter.

No limit, une pièce entre entre Monty Python,  les Marx Brothers et Mel Brooks

Avec No Limit, Robin Goupil s’empare de la Guerre froide pour en faire un jeu de massacre hilarant, entre Monty Python,  les Marx Brothers et Mel Brooks.  Tout est bon pour faire rire à partir d’un thème angoissant et hélas terriblement d’actualité, de Poutine à Trump en passant par les mollahs iraniens.

Si les ressorts comiques de la pièce sont parfois un tantinet répétitifs, l’abattage des comédiens, se régalant d’un texte truffé de jeux de mots volontairement pourris et de répliques absurdes dignes de la série de films de la bande Zucker-Abraham (« Y-a-t’il un pilote dans l’avion »), provoque irrésistiblement les rires du public. Sans aucune limite !