Ouverture, ce samedi 22 mai 2021 de la tant attendue exposition du tout nouveau musée parisien dédié à la collection Pinault dans l’ancienne Bourse du commerce près des Halles. Espace d’art, de réflexion et de fantaisie aussi.
L’homme d’affaires François Pinault a choisi d’intituler cette première exposition « Ouverture ». Tout un programme à multiples facettes dont à la fois l’architecture, les œuvres et les artistes choisis témoignent chacun à sa façon.
D’entrée on est attiré par la grande coupole laissée en l’état avec son immense toile marouflée tendue sous toute la verrière. Au sol, on entre comme sur une grande place publique. Au centre une statue grandeur nature, copie de l’Enlèvement des Sabines, telle qu’on peut la voir sur la Piazza della Signoria à Florence. Au fond la statue du peintre Rudolf Stingel. Puis des chaises : africaines, chaises de jardins, fauteuils d’avion, symboliques de l’interculturalité favorisée par le commerce et de la mondialisation. Mais voilà : chaque objet exposé ici est en cire pigmentée. En y regardant de près on aperçoit des mèches de bougies par endroits. Le temps de l’exposition, toute cette œuvre signée Urs Fischer va fondre doucement sur place. Les sculptures vont se transformer au hasard de la consumation, devenir autres, se déformer, disparaître. Allégorie de l’impermanence, de la fuite du temps. De la vanité peut-être ?
7 galeries de peinture
Le reste du musée sera plus conventionnel même si les œuvres ne le sont pas. Sept galeries de peinture, de photos, d’installations, de techniques mixtes ne manquent à aucun moment d’interpeler, de surprendre, d’attirer l’œil et de susciter la réflexion.
Le foyer de l’auditorium accueille des sculptures musicales en céramique de Tarek Atoui, clin d’œil parmi beaucoup d’autres à Venise où, comme on sait, depuis 2006 au Palazzo Grassi puis en 2009 à la Punta della Dogana, s’est déployée d’abord l’impressionnante collection d’art contemporain de François Pinault.
Ça va vous faire sourire
Parmi les très nombreuses œuvres :
-
- Une petite souris blanche de l’artiste Ryan Gander vous interpelle depuis son trou dans le mur en entrant dans la galerie au rez-de-chaussée après la rotonde.
- Toute une série de pigeons immobiles de Maurizio Cattelan, plus vrais que nature, se sont nichés au balcon de la rotonde du 3ème étage
- L’œuvre de Michel Journiac, « 24heures de la vie d’une femme ordinaire ». Entre réalités et fantasmes (galerie 3, 1er étage)
Et puis plus sérieusement allez voir le restaurant-café La Halle aux Grains de Michel et Sébastien Bras au dernier étage. Un ensemble subtilement architecturé avec une vue soit sur la rotonde à l’intérieur soit sur la partie jardins de la place des Halles bordée par le Centre Georges Pompidou et par l’église Saint Eustache. On pourra, dès le 10 juin y déjeuner, y dîner et venir prendre un thé ou un café en journée.
La collection Pinault en pratique :
Bourse du Commerce, collection Pinault
2 rue de Viarmes, 75001 Paris
Ouvert tous les jours sauf le mardi de 11h à 19h et en nocturne le vendredi
Plein tarif : 14 €, tarif réduit 10 €
Une application gratuite et sans téléchargement est disponible sur visite.boursedecommerce.fr