Mireille Darc vient de s’éteindre à 79 ans.
Sa voix faussement mutine, sa célèbre frange blonde, son côté ingénu, son chic fou… Si vous étiez enfant ou ado dans les années 70, Mireille Darc fait forcément partie des actrices qui ont bercées votre enfance.
La comédienne surnommée « la grande sauterelle » a débuté au cinéma en 1961 dans le film Hauteclaire, avant de donner la réplique à Louis de Funès dans Pouic-Pouic, où elle y incarne sa fille, mi-ingénue, mi-délurée.
Son personnage est né.
Dans les années 1970, Gerorges Lautner lui fera jouer l’éternel féminin sous toutes ses facettes ; fausse ingénue, call-girl au bon cœur, femme de voyou… Elle joue dans plus de 13 films du cinéaste, des parodie de polars, pas tous des chefs-d’oeuvres, mais que l’on revoit avec nostalgie pour se rappeler d’une époque où les voitures étaient des DS, les flics portaient des costumes et fumaient clopes sur clopes, où la circulation à Paris était un rêve… et la verve des dialogues d’Audiard dans la bouche de Mireille Darc, truculents.
Impossible d’oublier sa fameuse chute de reins qui laissait entrevoir la naissance des fesses (dans sa robe noire créée par Guy Laroche) dans Le Grand blond avec une chaussure noire d’Yves Robert. Pierre Richard, qu’elle est censée séduire, essaye de lui enlever la fermeture éclair qui évidemment va se coincer. Et le plan qui doit être sexy tourne au burlesque.
Une scène qui a fait fantasmer de nombreux adolescents pré pubères.
Sex symbol absolu des années 70, Mireille Darc posera dans Lui, avant de photographier une série de clichés pour le magazine.
Dans le milieu des années 70, l’actrice choisit de travailler avec des cinéastes « intellectuels ». Ce sera Week-end de Godard et Jeff de Jean Herman. Puis toujours de Georges Lautner, Les seins de glace, dans lequel elle joue une tueuse en série.
Elle deviendra ensuite photographe et réalisatrice de documentaire sociétaux engagés sur les femmes sans-abri et les call-girls.
Pendant plus de 12 ans, elle forme avec Alain Delon un couple mythique. Même après leur séparation, ils resteront proches et complices.
Depuis l’enfance, Mireille Darc souffrait d’un souffle au coeur et avait été opérée à coeur ouvert en 1981. Elle avait d’ailleurs fait de cette maladie une lutte personnelle en s’investissant auprès de la Féderation Française de Cardiologie pour lutter contre les maladies cardiovasculaires;
Mireille Darc s’est éteinte le 28 août à 79 ans, à la suite d’une attaque cérébrale.
Avec elle disparaît une femme libre, icône des années 60 de notre enfance.
Arielle Granat
2 commentaires
Encore une fois, il est déplorable de réduire Mlle Darc à sa robe, son dos, ses cheveux, son image sexy et als… Quelques lignes seulement sur la femme remarquable et sensible qu’elle a été… Et sur le regard qu’elle a porté sur le monde et la société…
[…] art nos dessous chics. Et notamment ses créations de prêt-à-porter et de lingerie de la fin des années 80 et début des années 90, de superbes photos signées Jean Baptiste Mondino Christian Moser, Ellen […]