Cathie Fidler nous livre son avis sur le traitement THS qu’elle a pris, et s’étonne de la façon dont certains médecins culpabilisent leurs patientes sur ce sujet. Un témoignage qui va dans le sens de celui du Dr.Odile Bagot.
Voilà. Je ne prétends pas avoir l’étiquette «docteur», et encore moins celle de «gynéco», mais je souhaite ici exprimer ma reconnaissance envers le médecin (femme) qui me suit, et qui n’a pas succombé aux messages alarmants des dernières décennies.
Je m’explique : pendant des années nous avons subi un vent de panique, venant des Amériques, il faut bien le dire, concernant le traitement hormonal de substitution. Il aurait fallu tout arrêter : danger, cancer ! Cela, sans préciser que les médicaments donnés en France sont très différents dans leur origine et leur dosage de ceux qui sont fabriqués aux USA.
Pour celles et ceux qui ne sont pas au courant, le THS soulage les femmes qui souffrent des effets secondaires de la ménopause.
Si, si, il y en a, et je ne souhaite à personne le désagrément épouvantable que représentent les fameuses « bouffées de chaleur ». La canicule, à côté, ce n’est rien – cela ne dure que quelques jours par an !
Ensuite, ce traitement évite ou ralentit la perte osseuse – l’ostéoporose –, évitant ainsi aux femmes qui le suivent de subir des fractures invalidantes.
Et pour finir… elles gardent un bon tonus, une belle peau etc. (Ah ben ça, c’est du superflu, non ?)
Mais voilà. Une campagne a été menée pendant des années pour les dissuader de prendre le THS.Pire, lors des examens de contrôle recommandés, j’ai moi-même été rabrouée par plusieurs radiologues (femmes) qui contestaient la prescription (très minimaliste) de ma gynécologue, en me menaçant de tous les maux, et du pire. Je peux le dire, c’est extrêmement culpabilisant, et désagréable.
Et puis voilà : ce matin, j’ai entendu à la radio que des études (sérieuses, bien sûr !) prouvent que les femmes qui suivent ce traitement sont moins touchées que les autres par le cancer du sein, et bien entendu, que leurs os s’en portent mieux. On a noté en parallèle une augmentation des fractures chez les femmes qui ne l’ont pas pris, notamment chez les plus jeunes de cette cohorte.
Le plus drôle dans l’affaire, c’est qu’en parallèle, les médicaments supposés lutter contre cette perte osseuse (les «biphosphonates ») viennent eux, d’être discrédités. Après avoir été considérés comme une panacée, ils sont à présent soupçonnés de provoquer de graves effets secondaires, chez les hommes aussi.
Bref, les souris de laboratoire, c’est nous. Alors surtout, surtout, si nous avons la chance d’être suivies par une gynéco compétente, humaine, et dotée de bon sens, remercions-la, encore et encore. Ces femmes-là, qui savent prendre en compte chaque cas individuellement, sont des perles rares.
Et, dernier point, faisons tout pour que la spécialité française de gynécologie médicale perdure. Elle est régulièrement remise en question. Protégeons-la
6 commentaires
Nous les matchingpoints, toutes les deux, nous suivons un traitement hormonal, encore, et pourtant, à la soixantaine bien passé, nous sommes loin de la ménopause. Nos médecins respectifs sont pour et pour le moment, nous nous portons bien, pourvu que ça dure…
Et bien sûr, nous sommes pour une gynécologie médicale !
Sous THS depuis des années, je remercie mon gyneco (homme) . A 61 ans tout va bien!
Je ne peux qu’approuver, applaudir des deux mains et dire « merci » à Cathie Fidler ! Et ceci pour toutes les femmes que cela va rassurer mais aussi mes confrères et consoeurs qui, tout comme moi, ont besoin d’un peu de baume au coeur en ces temps de gynéco bashing ! Odile Bagot
Sous THS depuis 7 ans, je me porte beaucoup mieux que durant ma vie d’avant, celle des kystes d’endométriose à répétition puis des bouffées de chaleur – sauna glacé toutes les heures.
J’ai enfin trouvé un équilibre physique et moral.
À cent pour cent pour la gynécologie médicale.
Que de baume au coeur à vous lire chères consoeurs ! J’ai eu la chance de rencontrer un gynéco/oncologue et chirurgien après avoir claqué la porte de celle qui me suivait depuis des années.
Cette dernière ayant opposé un « vous en avez bien profité, je ne peux rien pour vous » à mes questions sur cet été caniculaire permanent, ma mauvaise humeur, tout mon mal-être. Fine psychologue en somme.
Cet homme (reconnaissance éternelle) a su accompagner mon besoin de continuer à vivre le mieux possible et le traitement fonctionne à merveille ! Je ne le remercierai jamais assez et pousse mes copines à poser des questions à leurs gynécos…J’ai bientôt 65 ans je pratique les arts martiaux depuis dix ans avec bonheur, je mange sainement et je ris aussi beaucoup (bon pour les muscles du visage). Amicalement et longue et belle vie aux Boomeuses !
Incroyable de lire encore que certains médecins manquent de finesse, de coeur, de psychologie et de connaissance médicale !! Heureusement d’autres comme celui que vous avez trouvé sont formidables. ET bravo pour votre énergie. Continuez à rire.
Amicalement.