Les amateurs de cuisine levantine s’étaient régalés au restaurant parisien Balagan, l’un des nombreux établissements du célèbre chef étoilé israélien Assaf Granit et de son complice Uri Navon. Place, au même endroit rue d’Alger, à Kapara (terme d’argot hébreu que l’on pourrait traduire par «chéri(e) »), où un brunch épique vous attend désormais tous les dimanches.
Il souffle toujours au Kapara ce vent de folie douce qui régnait déjà au Balagan (« foutoir » en hébreu). Aux commandes en cuisine, la jeune cheffe israélienne Zohar Sasson fait des étincelles tandis que son équipe s’affaire en salle tout sourire, déposant avec humour sur les nappes en papier disposées sur les tables de savoureux mezze, dans un étourdissant ballet.
Le « Kapara show » se dévoile alors : maïs grillés taillés en forme de poulpe accompagnés d’un aïoli de gorgonzola, fines tranches de pastrami rehaussées d’une moutarde au ras el hannout, salade fattoush, feuilles de vigne farcies, sashimi de daurade enrobé de tzatziki, feuilletés burekas épinard-feta-oeufs, lamelles de fenouil, oranges et olives kalamata, crème fraîche, tomates concassées et zhug, tehina parfaitement aillée, le tout se sauce avec des morceaux de tendre hallah, cette brioche traditionnelle de la cuisine juive.
Après s’être régalés et amusés à ne laisser que des miettes sur les nappes en papier, remballées pour laisser place au second acte, nous avons choisi le « fish kebab », une assiette parfaitement réalisée qui rend hommage au couscous poisson, et un « shipud », brochette composée de « parguit » de poulet (un haut de cuisse désossé) cuit à basse température, conservant ainsi tout son moelleux, parfumé de tomates, olives, compotée d’oignons sur une base de cœur d’artichaut.
Kapara, un brunch festif
Nous leur faisons honneur tandis que nos voisins semblent ravis de leur choix : une «shakshuka » revisitée à base d’herbes, comté et œufs pochés, et un sandwich « hallah schnitzel » très tendance : escalope de poulet panée parée d’aubergine, coriandre et d’une sauce tomate et menthe, à dévorer entre de belles tranches de hallah.
S’il vous reste encore un peu de place, le comptoir du Kapara présente fromages et assortiments de desserts allant de fruits frais aux fruits rôtis (des demi-pamplemousses extras !), sablés à la tehina, cookies au chocolat et autres céréales et jus de fruits frais, cafés et thés. Les amateurs de vin trouveront aussi leur bonheur avec une carte de vin au verre présentant des crus libanais, grecs, français et israéliens.
Bien loin des brunch attrape-gogo qui pullulent à Paris, le Kapara allie ambiance festive, plats emplis de saveurs et de parfums et service parfait. Le beau jardin des Tuileries est à quelques pas pour une promenade bienvenue après ce festin du dimanche.
Kapara
9 rue d’Alger, 75001 Paris
tél. 07 67 40 56 29
Brunch le dimanche de 12 à 15h
72€ par adulte, 35€ pour les enfants de moins de 12 ans, gratuit pour les gloutons de moins de 5 ans.
A.Granat
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